Ruataata et la naissance de l’arbre à pain de Guy Wallart, Rosalie Cruchet Publié le 10 février 2017 par ecrivainducaillou.over-blog.com. Matamua, Éditions des Mers Australes, 2017. Jeunesse - Contes et légendes. Ce deuxième album de la collection raconte le prodige de la naissance de l’arbre à pain. 1 500 XPF / 12.57€ chez Pacific Book’in. Résumé. Il y a fort longtemps
Le livre de Matthieu commence par une généalogie retraçant la lignée d’Abraham à qui les promesses ont été faites, en passant par David qui est devenu le premier roi dans la lignée des promesses de l’alliance, jusqu’à Jésus-Christ. Cette généalogie montre que la famille de Joseph était dans la lignée des rois – que Jésus était le fils » de David. En conséquence, Matthieu présentera Jésus comme le Roi promis – le Messie. Mais nous allons commencer notre étude par le premier paragraphe narratif. Note de clarification Le mot christos est la traduction grecque du mot hébreu mashiah prononcé mah-she-ack, qui signifie oint ». Il s’agit de la description d’un roi. » Christ » est donc un titre qui indique que Jésus est le roi oint, le Messie promis. La lecture 18C’est ainsi que s’est déroulée la naissance de Jésus-Christ Sa mère Marie était promise en mariage à Joseph, mais avant qu’ils ne s’unissent, elle fut trouvée enceinte par l’Esprit Saint. 19Comme Joseph, son mari, était un homme juste et qu’il ne voulait pas l’exposer à la disgrâce publique, il avait dans l’idée de divorcer discrètement. 20Mais après qu’il eut réfléchi, un ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre Marie chez toi comme épouse, car ce qui est conçu en elle vient du Saint-Esprit. 21Elle donnera naissance à un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, parce qu’il sauvera son peuple de ses péchés. » 22Tout cela s’est passé pour accomplir ce que le Seigneur avait dit par le prophète 23 La vierge sera enceinte et donnera naissance à un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel »- ce qui signifie Dieu avec nous. » 24Lorsque Joseph s’est réveillé, il a fait ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné et a pris Marie chez lui comme épouse. 25Mais il n’eut pas d’union avec elle jusqu’à ce qu’elle ait donné naissance à un fils. Et il lui donna le nom de Jésus. Premières observations sur la lecture Il est utile de lire le passage plusieurs fois et de faire un certain nombre d’observations sur le texte. La plupart des observations soulèveront des questions auxquelles vous tenterez de répondre l’étude de la Bible implique d’apprendre quel genre de choses il faut chercher, quel genre de questions il faut poser. Mais passez autant de temps que possible à observer ce que dit le texte, comment il le dit, ce qu’il ne dit pas, ce qu’il souligne, et ainsi de suite. Par exemple, le passage ne dit rien de la difficulté de la situation pour Marie et Joseph et leur famille, qui devait être considérable. Mais cette difficulté peut être la raison pour laquelle une révélation angélique a été nécessaire. Chaque fois qu’un événement de ce genre se produit, quelque chose de si éloigné de l’expérience humaine, il y a généralement une révélation de Dieu qui apaise le cœur et encourage la réponse de la foi. De plus, Marie elle-même avait reçu une visite angélique Luc 126-38 avec le même message, et cette révélation lui a été confirmée par la réponse de sa cousine Elisabeth Luc 139-45. Lorsque l’on rassemble les récits de l’annonce de cette naissance surnaturelle, il est plus facile de comprendre la conformité franche de Joseph et de Marie. Maintenant, il faut regarder comment le récit est construit. Le passage comporte une petite introduction qui nous dit que c’est ainsi que la naissance s’est produite. Si vous relisez le passage et que vous prenez note mentalement, sinon littéralement de la trame du récit, vous verrez comment notre étude va se dérouler. Les clauses principales racontent que Marie était promise au mariage, qu’elle s’est retrouvée enceinte et que Joseph avait l’intention de divorcer d’elle, bien que de façon gentille. Mais une révélation de Dieu a expliqué sa condition, et il a donc respecté le contrat de mariage, mais n’a pas eu de relations sexuelles avec elle avant la naissance de Jésus. Ce passage est court, et donc la trame du récit est facile à identifier. Deux éléments dans le récit lui donnent toute la signification dont il a besoin. La première est la citation de ce que l’ange a dit. Sans cela, rien dans le récit ne pourrait être compris. Et donc une grande attention sera portée sur la révélation de la naissance de Jésus. La deuxième chose qui est ajoutée au récit et qui est essentielle à l’interprétation est l’explication éditoriale que Matthieu donne aux versets 22 et 23, nous expliquant comment tout cela était un accomplissement de la prophétie d’Ésaïe. Il ne fait aucun doute que Marie et Joseph ont compris ce lien en temps voulu, mais peut-être pas au moment de l’événement. L’explication est donnée aux lecteurs du récit que cette naissance surnaturelle est l’accomplissement d’une prophétie de Dieu. Cela aussi devra être étudié. Alors, identifier les citations et les commentaires du récit qui expliquent la trame de l’histoire nous dirigera vers ce qui est le plus important pour comprendre l’histoire. Nous devons encore nous assurer de comprendre la trame de l’histoire, mais ces éléments nous mèneront à la signification complète de l’événement. La matière du récit Ce récit, comme le dit son titre, porte sur la naissance de Jésus le Christ. Si nous devions identifier un acteur principal dans le récit, il faudrait que ce soit le Seigneur, agissant dans les coulisses pour provoquer la naissance du Christ. On découvre que Marie est enceinte le verbe est passif, et le récit ne met donc pas l’accent sur ce qu’elle a fait. Joseph est sur le point d’agir, mais il en est empêché par le Seigneur dans un rêve. Ses actions sont en réponse à la révélation de Dieu. Mais c’est Dieu qui est à l’œuvre dans le récit Dieu le Saint-Esprit provoque la conception chez Marie, l’ange de Dieu révèle le mystère à Joseph et lui donne les instructions, et tout cela est un accomplissement de ce que Dieu avait prophétisé des centaines d’années auparavant. En mettant ainsi l’accent sur l’œuvre de Dieu, la naissance ne peut être vue que comme surnaturelle. C’est le ton que Matthieu veut donner au début de son évangile – il n’y a rien de purement humain dans ce Jésus. La naissance est de Dieu, expliquée par Dieu, en accomplissement d’une prophétie de Dieu. Dieu l’a planifiée, Dieu l’a réalisée, et Dieu a veillé à ce que les principaux participants la comprennent dans la mesure où ils étaient capables de comprendre. Tout cela était surnaturel. Identifier le sujet et le » personnage » principal de l’histoire nous aide à rester proche du sujet de l’histoire, ou du moins à rendre justice au ton de celle-ci. Aspects culturels de l’histoire Il sera utile de traiter de l’aspect culturel du mariage à ce stade puisqu’il apparaît si rapidement dans la trame de l’histoire. Joseph et Marie étaient engagés à se marier, fiancés comme le traduisent certaines versions. Dans cette culture, les fiançailles équivalaient au mariage, sauf qu’ils attendaient une période d’environ un an avant de consommer réellement le mariage. Ceci avait pour but de montrer que le couple restait pur jusqu’à ce qu’il soit uni. S’il y avait une violation pendant cette période – comme cela semblait être le cas au début – il fallait un divorce pour mettre fin aux fiançailles et au mariage. Pour en savoir plus sur le sujet du mariage et des fiançailles, vous pouvez lire les discussions pertinentes dans les dictionnaires bibliques. Un bon ouvrage général à rechercher il est peut-être temporairement épuisé est celui de Roland de Vaux, Ancient Israel publié en dos de papier en deux volumes par McGraw-Hill ; un volume sur les institutions religieuses et un autre sur les institutions sociales – comme le mariage. Un autre sujet sur lequel vous pourriez réfléchir, si vous avez le temps, est l’importance des rêves dans la Bible comme moyen de révélation divine. Là aussi, vous pouvez commencer par des discussions sur le dictionnaire biblique. Les rêves donnés à Israël dans la Bible ont généralement pour centre la révélation verbale ; les rêves qui concernent les nations sont souvent symboliques et nécessitent un interprète, généralement un Hébreu comme Joseph ou Daniel. Les rêves à la naissance de Jésus sont clairement des révélations. En d’autres termes, ces rêves ne sont pas des rêves ordinaires susceptibles de diverses interprétations. Ils apportent une parole claire de Dieu. Et le peuple connaissait de telles choses parce que l’Ancien Testament en avait un bon nombre dans la révélation du programme de Dieu. La signification des noms Il n’y a pas beaucoup de mots dans ce passage qui doivent être définis. Mais au cœur de la révélation, il y a le don du nom Jésus ». Là aussi, vous pourriez vous faire aider par un bon dictionnaire biblique. Mais pour faire court, je vais résumer ce que vous trouverez. C’est un bon nom hébreu très similaire au nom Josué » de l’Ancien Testament. Les Hébreux aimaient donner des noms ayant une signification ; et la signification impliquait généralement un jeu de mots sur le nom. Le jeu de mots avec ce nom est sur le verbe sauver ». Ce verbe en hébreu est yasha ». Des noms comme Osée, Isaïe et Josué, pour n’en citer que quelques-uns, sont tous basés sur ce verbe. Le nom Jésus », comme le nom Josué », signifierait le Seigneur sauve », ou plus court, il sauve ». C’est pourquoi la signification du nom est ensuite expliquée Car il sauvera son peuple de ses péchés. » Cette dernière précision était nécessaire car dans l’Ancien Testament, le verbe sauver » est le plus souvent utilisé pour la délivrance physique – sauvé des ennemis, de la maladie, de l’oppression, de la mort. Il est également utilisé dans le sens de salut du péché, mais les gens penseraient probablement d’abord à d’autres types de salut. En fait, les disciples de Jésus pensaient souvent plus à une délivrance nationale de Rome qu’à un salut spirituel du péché. La parole de Dieu indique clairement dès le départ que le salut que Jésus apportera sera un salut du péché. Une fois que le péché est traité, alors les résultats du péché peuvent être pris en charge également et il y aura une délivrance des problèmes que le péché a causés. La révélation angélique Puisque nous considérons le don du nom, nous pourrions aussi bien traiter de toute la révélation par l’ange à ce stade également. Le cœur de la révélation est que ce qui est conçu en elle vient du Saint-Esprit. » Ceci est complètement surnaturel, bien sûr, et au-delà de toute compréhension humaine. Le point est simplement fait que Jésus est né de Marie et sans père humain. La généalogie du chapitre nous a préparé à cela le verset 16 dit » et Jacob le père de Joseph, l’époux de Marie, de qui est né Jésus, qui est appelé Christ. » Il ne mentionne pas Jésus comme étant un fils de Joseph. Il est né de Marie. Nous reviendrons sur ce point lorsque nous discuterons des significations doctrinales basées sur le texte. Mais à ce stade, nous devrions simplement nous rappeler que Jésus a si souvent dit des choses comme Je suis d’en haut, vous êtes d’en bas », ou que Dieu a envoyé son Fils dans le monde ». Il y a bien eu une naissance à Bethléem. Jésus, l’humain, est né de Marie ; l’enfant a été conçu surnaturellement dans son sein par l’Esprit Saint. Mais le Fils, le Fils divin, a été envoyé dans le monde depuis le ciel par le Père. Et la personne de Jésus-Christ a ces deux natures, l’humaine terrestre et l’éternelle divine, unies surnaturellement en Lui. Le point de la naissance surnaturelle, la révélation à ce sujet, et le don du nom, suit une longue tradition de telles choses dans l’Ancien Testament. Tout cela soulignait que celui-ci serait un enfant du destin, un cadeau de Dieu en quelque sorte. Mais toutes ces dispositions relatives aux enfants du destin n’étaient que des ombres en comparaison de celle-ci, la venue du Fils de Dieu dans le monde. Le corps de Jésus a été spécialement préparé par Dieu l’Esprit pour le Fils qui est venu dans le monde. L’accomplissement de la prophétie Maintenant, nous devons étudier l’autre section clarifiante du passage, la note que c’était un accomplissement de la prophétie d’Ésaïe. Cela sera un peu plus impliqué parce que la plupart des chrétiens ne sont pas si bien informés sur Ésaïe, et peuvent trouver cela un peu compliqué à trier. Chaque fois qu’il y a une mention d’une prophétie qui s’est accomplie, vous devez revenir en arrière et la lire dans l’Ancien Testament dans son contexte afin de comprendre la prophétie, puis voir comment elle s’est accomplie dans le Nouveau Testament. C’est ici qu’un bon commentaire de la Bible vous ferait gagner du temps ; vous pourriez lire le chapitre d’Ésaïe, puis le commentaire du chapitre pour vous donner une idée de ce qui se passe. Mais je vais abréger le processus ici en résumant ce qui se passe dans Esaïe 7 et comment cela indique cette naissance étonnante. Mais vous devriez lire le chapitre dans Esaïe. Le cadre. Le cadre du chapitre était une invasion imminente vers 734 avant Jésus-Christ, quelques années seulement avant la destruction du royaume d’Israël du Nord 722. La menace provenait d’une alliance conclue entre le roi de Damas Rezin et le roi d’Israël Pékah contre le roi de Juda à Jérusalem Achaz. En termes compréhensibles, c’est comme si la Syrie moderne se joignait aux habitants de la Cisjordanie qui est le cœur de la Samarie/Israël contre Jérusalem – sauf qu’à cette époque, les habitants de la Samarie/Israël étaient des Israélites. Cette alliance troublante cherchait à destituer le roi de Jérusalem et à le remplacer par un roi fantoche, le fils de Tabeel. Le prophète a été appelé à aller à la rencontre du roi alors qu’il vérifiait l’approvisionnement en eau pour le siège. La parole de Dieu était qu’il n’y avait aucune raison de craindre ces deux rois du Nord – ils étaient des marques ou des bouts de bois fumants. L’invasion n’allait pas avoir lieu. La parole du Seigneur était que, dans quelques années, tout le territoire du nord serait détruit et emmené en captivité et que Juda survivrait. Mais le message adressé au roi exigeait la foi s’il voulait avoir un rôle dans le futur programme de Dieu » Si tu ne crois pas, tu ne seras pas confirmé » v. 9. Dans une expression moderne, nous dirions qu’Ésaïe a dit au roi que Dieu avait prévu un avenir pour le royaume de Juda, mais qu’il n’en faisait pas partie. Ésaïe savait que ce roi n’allait pas faire confiance au Seigneur. En fait, le prophète a offert un signe au roi. Pour garantir la fiabilité de la parole du prophète, le roi aurait pu demander n’importe quel signe, aussi étrange ou surnaturel soit-il. Mais cela le mettait dans un dilemme. Voyez-vous, il n’était pas un croyant, loin s’en faut lire 2 Chroniques 28. Il ne voulait donc pas se soumettre au conseil du prophète ni à son appel à la foi, mais il ne voulait pas non plus apparaître comme un incroyant devant le peuple. Il a donc fait semblant d’être pieux et a refusé de demander un signe, disant qu’il ne voulait pas mettre le Seigneur à l’épreuve. Cela a mis en colère le prophète et le Seigneur et un signe a donc été donné à la Maison de David en général, pas à ce roi de toute façon. Le signe était qu’il y aurait une naissance qui garantirait l’avenir de la dynastie. La guerre s’annonçait, l’extinction était possible, mais Dieu garantissait l’avenir de la famille royale davidique par une naissance inattendue une vierge allait concevoir et avoir un fils. L’alliance davidique resterait en place – mais Achaz n’aurait aucune part dans l’avenir. La prophétie. Les érudits bibliques ont différentes interprétations sur la façon dont cette prophétie a fonctionné, et vous pouvez passer beaucoup de temps à les trier si vous le souhaitez. Certains soutiennent que parce que cette prophétie est si spéciale, elle n’a qu’un seul accomplissement, la naissance de Jésus. Mais une lecture attentive du passage indique qu’une réalisation ou une application partielle des paroles était attendue de leur vivant, car les choses devaient se produire avant que l’enfant n’atteigne un certain âge. Il semble plus probable qu’il y ait eu une naissance à l’époque d’Ésaïe, non pas une véritable naissance virginale, mais la naissance inattendue d’un jeune prince à une femme de la famille royale, une femme qui était vierge à l’époque. Cette naissance inattendue a été considérée comme un don de Dieu, car elle était le signe que la famille royale allait se perpétuer. Elle leur indiquerait que Dieu était avec eux. Le mot hébreu traduit par vierge » signifie essentiellement une jeune femme assez mûre, ou mûre, pour le mariage. Mais ce contexte nécessiterait la connotation de vierge » puisqu’il s’agissait de la naissance d’un prince de la famille royale, mais surtout d’un signe de Dieu. Certains érudits ont suggéré qu’il regarde la naissance du bon roi Ézéchias. D’autres suggèrent qu’il s’agit d’une prophétie du propre fils d’Ésaïe enregistrée en termes similaires dans Ésaïe 8. Mais le texte ne le dit pas ; il s’agit simplement de l’oracle donné en prévision de la naissance. Nous savons que la prophétie a son sens le plus complet, et son accomplissement divinement prévu donc, dans la naissance de Jésus. La famille royale davidique était presque inexistante Hérode n’était même pas juif ; Rome dominait complètement la scène politique. Et au milieu de tout cela, un signe a été donné, qui était l’accomplissement de l’ancien signe d’Ésaïe il y aurait une véritable naissance virginale dans la lignée de David. Tout accomplissement partiel à l’époque de l’Ancien Testament n’aurait été qu’une préfiguration du véritable accomplissement en Jésus. Nous verrons ce modèle de la façon dont la prophétie fonctionne encore et encore. Veuillez noter la doctrine de la naissance virginale ne dépend pas de l’étymologie du mot hébreu pour vierge » ou jeune femme ». La doctrine est clairement enseignée dans les récits évangéliques. Mais le mot pour vierge » a sa nuance très spécifique en référence à la naissance de Jésus. Le contexte dans Esaïe. Maintenant, une autre chose est nécessaire pour comprendre l’annonce de cette prophétie – son contexte. Ésaïe 7–11 est appelé le livre d’Emmanuel. Laissez-moi vous le parcourir afin que vous puissiez voir la signification de la section d’où provient cette prophétie. Au chapitre 7, le signe d’une naissance extraordinaire est annoncé, en définitive une naissance virginale, et celui qui naîtra sera connu sous le nom d’Emmanuel, Dieu avec nous. En d’autres termes, la naissance sera la preuve de la présence de Dieu auprès de son peuple. Dans l’Ancien Testament, cette présence pouvait être ressentie de plusieurs manières. Mais dans le Nouveau Testament, dans l’incarnation, Jésus était pleinement Dieu avec nous ». Le signe était que la famille davidique se perpétuerait, et aurait un avenir ; mais le partage de cet avenir nécessitait la foi. Au chapitre 8, le prophète Esaïe fait savoir aux gens qu’Emmanuel, ce roi, sera soit une pierre d’achoppement, soit une pierre de fondation, selon qu’ils croiront en lui et en feront leur sanctuaire ou non. S’ils ne le font pas, s’ils continuent à courir après les spirites, les nécromanciens et autres, ils ne trouveront pas de réponse. Pourquoi devraient-ils chercher la réponse parmi les morts ? Ils devraient chercher le Dieu vivant. Les anges dans la tombe du jardin ont utilisé cette phrase Pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ?. Alors, au chapitre 9, Isaïe identifie ce roi prodige, Emmanuel, et lui donne des noms de trône Merveilleux conseiller, Dieu puissant, Père éternel et Prince de la paix. Il régnera dans la paix et la justice. De façon étonnante, Ésaïe dit qu’un enfant naîtra, qu’un fils sera donné. L’accomplissement en Christ montre à quel point cette distinction serait précise. Et ensuite, selon Esaïe 11, Esaïe dit que ce roi sera habilité par le Saint-Esprit à apporter des changements universels dans toute la création. Donc l’annonce de la naissance surnaturelle du Messie se situe dans un contexte rempli de descriptions de ce roi à venir. Il est, c’est le moins que l’on puisse dire, bien plus qu’un roi mortel. Il est surnaturel dans tous les sens du terme. Et dans ce contexte, les auteurs du Nouveau Testament savaient que ce Jésus, né de la vierge Marie, était l’accomplissement de la prophétie donnée quelque 700 ans plus tôt. Ils ne l’ont peut-être pas toujours compris, mais ils se sont vite rendu compte que Jésus était bien Dieu avec eux, dans la chair incarnation. Lorsque Matthieu explique que le verset d’Ésaïe 7 trouve son accomplissement dans la naissance de Jésus, il dit aussi que tout ce qui, dans Ésaïe 7–11, décrit celui qui est né de la vierge s’applique aussi au Christ. Corrélations du Nouveau Testament Plus tu apprendras à connaître le Nouveau Testament, plus il te sera facile de faire les liens avec les passages connexes. À ce stade, vous pouvez utiliser des dictionnaires et des concordances. Une fois que vous savez comment décrire ce dont parle le passage – l’incarnation, la naissance surnaturelle de Jésus, la naissance virginale – alors vous pouvez chercher ces éléments dans les dictionnaires bibliques et ils incluront des références dans la Bible dans leurs discussions. Ou bien, un commentaire que vous pourriez utiliser devrait également comporter des références croisées. Les évangiles. Il sera facile de regarder les autres évangiles pour voir ce qu’ils disent de la naissance de Jésus. J’ai déjà mentionné le récit de Luc 1. L’annonce faite à Marie y décrit Jésus comme le Fils du Très-Haut » et le Fils de Dieu ». Et elle déclare qu’il régnera pour toujours. Il est évident que ce passage ne parle pas d’un roi comme les autres. Celui-ci est spécial. Celui-ci est divin. Mais Jean offre quelques précisions supplémentaires. Il décrit Jésus comme la » Parole , la révélation complète de la divinité. Cette Parole, Jésus, est le créateur de toutes choses 1, 3. Et cette Parole s’est faite chair et a habité tabernacle parmi nous 1,14. Et Jean dit qu’ils ont contemplé sa gloire, la gloire du Fils unique. Sa description de Jésus en tant que fils unique » est cruciale je pense que la traduction de la NIV est très faible. Le verbe engendrer » contrairement à des verbes tels que créer ou faire ne peut signifier que celui qui est engendré partage la nature du père. Si Jésus partage la nature de Dieu le Père, cela signifie que Jésus est divin et donc éternel. Il n’y a jamais eu de temps où il n’existait pas. Par conséquent, le mot engendré » ne doit pas être compris comme signifiant qu’il a eu un commencement, mais que sa nature est divine. Et Jean ne veut pas dire divin » dans un sens édulcoré de semblable à un dieu » ; il veut plutôt dire que dans cet aspect, Jésus est vraiment unique. Il ajoute donc le mot mono- » devant le mot grec engendré » – le Fils unique ». Il n’y en a qu’un seul dans la race humaine qui soit vraiment divin. Le credo historique de l’Église a vu juste lorsqu’il a écrit que Jésus a été engendré et non créé ». Jésus est Dieu manifesté dans la chair humaine. Il y a deux signes surnaturels qui parlent de la nature de Jésus. Le premier est la naissance surnaturelle qui montre qu’il n’est pas né comme nous. L’autre est la résurrection, qui montre qu’il n’est pas limité aux expériences de ce monde comme nous le sommes. Il est au-dessus de tout cela. Ces deux signes attestent du fait qu’il est le Fils de Dieu. Les épîtres. Il existe de nombreux passages dans les écrits des apôtres qui traitent de la naissance et de ce qu’elle a signifié. Deux d’entre eux se distinguent des autres. Le premier est Galates 44, qui dit Dans la plénitude du temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, pour racheter ceux qui étaient sous la loi, afin que nous recevions les pleins droits des fils. » C’était à temps parce que Dieu l’a prophétisé ; c’était une naissance par une femme, sans père humain, et c’était dans le but de la rédemption. Si Jésus avait eu une naissance normale avec un père humain, il aurait été totalement humain et pécheur comme nous. La rédemption a nécessité l’œuvre de quelqu’un de différent, quelqu’un d’en haut, sans péché et surnaturel. Sans cette description du Christ, notre salut serait sans aucun fondement. Il faut aussi lire Philippiens 26-11. Cela raconte comment Il ne s’est pas accroché à sa position élevée et à son pouvoir dans le ciel, mais a mis de côté son privilège de divinité et a pris la forme d’un serviteur, né à ressemblance humaine. Il s’est humilié jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu le Père l’a élevé dans la gloire et, un jour, tout le monde l’exaltera et le louera. Un jour, tout le monde reconnaîtra que Jésus-Christ n’était pas simplement un homme bon de Nazareth, pas simplement un enseignant ou un prophète, mais Dieu dans une chair mortelle. Applications et conclusions Le passage est clairement écrit pour informer les lecteurs, nous, que Jésus-Christ est venu dans ce monde de manière surnaturelle. L’enfant Jésus a été conçu par l’Esprit de Dieu dans le ventre de Marie. Nous ne savons pas comment cela s’est fait. Mais nous savons, grâce au reste de l’Écriture, qu’il ne s’agissait que de la partie humaine formée dans le ventre de la mère – le Fils divin a été envoyé dans le monde. La réponse naturelle à cela est que c’est incroyable, incompréhensible, impossible, étonnant. Bien sûr, une fois que l’on croit réellement en Dieu, rien n’est impossible pour Dieu. Mais l’incrédulité a du mal à accepter quelque chose comme cela. Nous ne sommes donc pas surpris de voir des sceptiques tenter de l’expliquer. En fait, il existe des preuves que même à l’époque de Jésus, les gens considéraient sa naissance comme troublée » Dans Jean 841, les ennemis de Jésus disent Nous ne sommes pas nés de la fornication », ce qui laisse peut-être entendre qu’on s’interrogeait sur sa naissance. Mais la réponse de Jésus à leur égard était qu’il était d’en haut, et qu’ils étaient d’en bas, de leur père le diable. Donc la première réponse que nous devons avoir à ce passage est de considérer ce qu’il nous demande de croire. La prophétie de l’Ancien Testament, les révélations angéliques, le récit de l’événement, et les autres témoins et explications de celui-ci, tous déclarent que la naissance de Jésus était complètement surnaturelle, parce qu’Il n’est pas un simple mortel. Bien que certains puissent s’en étonner au début, au fur et à mesure que les chapitres du livre de Matthieu se déroulent, il devient clair que personne ne pourrait faire ces choses s’il était simplement mortel. Si, au début, cela vous semble difficile à saisir, continuez à lire le livre et voyez comment les œuvres du Christ attestent de sa nature. Après tout, il a fallu aux disciples beaucoup de temps pour en venir à bout. Le corollaire naturel de cette réponse est alors de considérer ce que nous devrions faire en réponse à la révélation du passage. D’autres passages de Matthieu préciseront l’application – donner aux pauvres, rendre grâce à Dieu, prier, ou un certain nombre de choses de ce genre. Celui-ci ne le précise pas. Mais la réponse naturelle serait l’adoration et le culte. Si cet enfant né de Marie est bien ce que l’Écriture dit qu’il est, alors il mérite notre dévotion. Et cela commence par notre réponse de foi à son égard en tant que Messie envoyé du Ciel. Ce thème a été saisi par tant d’auteurs de chants célébrant la naissance de Jésus. Considérez cette dernière, la plus populaire O little town of Bethlehem, how still we see thee lie;Above thy deep and dreamless sleep the silent stars go by;Yet in thy dark street shineth the everlasting Light;The hopes and fears of all the years are met in thee que le Christ est né de Marie ; et rassemblés tout là -hautpendant que les mortels dorment, les anges gardent leur veille d’amour émerveillé;O étoiles du matin ! Ensemble, proclamez la sainte naissance,Et chantez les louanges à Dieu le Roi et la paix aux hommes sur la c’est silencieusement, comme c’est silencieusement que le don merveilleux est donné!Dieu communique ainsi aux cœurs humains les bénédictions de son ciel;Aucune oreille ne peut entendre sa venue ; mais dans ce monde de péchéoù les âmes douces le recevront encore, le cher Christ saint enfant de Bethléem, descends vers nous, nous t’en prions ;Décharge-nous de notre péché, et entre en nous – nais en nous aujourd’hui !Nous entendons les anges de Noël nous annoncer les grandes nouvelles heureuses –Oh viens à nous, demeure avec nous, Notre Seigneur Emmanuel. C’est ainsi que Matthieu fait résonner la note dès le début. Dieu a visité cette planète afin de racheter les hommes de leurs péchés. Tout a commencé par la naissance extraordinaire par une vierge, Marie, qui avait été annoncée des siècles plus tôt. Tout dans cette incarnation devait être surnaturel, sinon cela ne fonctionnerait pas. Ainsi, dès le départ, nous sommes confrontés à la nature divine de Jésus le Messie, et au but de sa venue dans le monde. Comme l’a dit Isaïe, tout cela serait une pierre d’achoppement pour certains, mais une pierre de fondation pour ceux qui croient. Que les gens croient ou non ce premier signe, le point est clair quant à ce que la Parole de Dieu dit clairement de Jésus. Matthieu va maintenant s’appuyer sur cette introduction au fil des chapitres. Maintenant, si vous organisiez cette petite section pour une étude biblique, elle peut être décrite assez proprement. Les premiers versets couvriraient la situation, la grossesse inattendue et la réponse de Joseph à cette situation vv. 18,19. Puis, les versets suivants expliquent la grossesse vv. 20-23 l’enfant a été conçu par le Saint-Esprit et sera le Sauveur du monde, et cet enfant sera Emmanuel, le roi merveilleux prophétisé par Ésaïe. La dernière section rapporterait ensuite l’obéissance de Joseph qui a épousé Marie et nommé l’enfant Jésus ». En plus de l’idée principale de la révélation sur Jésus-Christ, le passage illustre également un principe pratique pour le peuple de Dieu qui serait applicable dans de nombreuses autres situations. Les œuvres de Dieu sont toujours surnaturelles, et donc la révélation sur ses œuvres doit être étudiée afin de discerner quel est le plan divin et comment il doit être embrassé par la foi. Ceux qui croient au Seigneur recevront sa Parole et y obéiront. Il n’y a qu’une seule chose à faire.
Lisez« 18 contes de la naissance du monde » de Fred Sochard disponible chez Rakuten Kobo. « C’était au commencement du monde. La terre existait, avec ses fleuves, ses monts, ses forêts et, au-dessus d’elle, le
Partager toutCOMMENT Éducation Culture et Société Armées et guerres Résumé des cours d'Histoire Résumé court de la Guerre froide 1947 - 1991 Par Rafadam. Actualisé 16 janvier 2017 Nous ferons un court résumé de la guerre froide et nous verrons comment se termine la guerre froide, qui eut lieu suite à la Seconde Guerre mondiale, et qui oppose de 1947 à 1991 l'URSS Union des Républiques Socialistes Soviétiques - défenseur du communisme et de l'économie contrôlée par l'État - aux États-Unis, défenseurs de l'idéologie libérale, de la démocratie et du capitalisme. Étapes à suivre 1 À la fin de la seconde guerre mondiale, deux superpuissances se révèlent et renouvellent l'ordre mondial les États-Unis et l'URSS. En 1946, s'érige un rideau de fer, qui sépare l'Est de l'Ouest du continent européen. Le Mur de Berlin est la manifestation la plus marquante de cette frontière 1961 il sépare l'Allemagne en deux. 2 Dès lors, la communauté internationale est divisée en 3 blocs communistes, libéraux et communiste URSS, Chine, Cuba et Europe de l'Est sont sous le contrôle du Kominform dirigé par Joseph Staline. Militairement, ces pays sont liés par le pacte de Varsovie. 3 Bloc libéral Europe de l'Ouest, quelques pays du tiers monde. Le plan Marshall et l'OTAN Organisation du traité de l'Atlantique Nord relie les pays de ce bloc entre 3ème bloc est dit bloc du non-alignement il regroupe les pays qui veulent se libérer de l'influence des deux blocs précédents. 4 Entre les deux premiers blocs, la tension est constante et le risque de conflits armés énorme. Plusieurs crises majeures jalonnent la période de guerre froide 1947 à 1991 Blocus de Berlin 1948-1949Guerre de Corée 1950-1953Mur de Berlin 1961Crise de Cuba 1962 au bord de la 3ème guerre mondialeCrise des euromissiles 1979-1983Face à ces crises, l'ONU reste impuissante en raison du droit de veto des deux puissances qui s'affrontent. Chaque camp a pu donc mener des actions militaires en toute impunité, pour renforcer sa zone d'influence États-Unis Iran 1963, Chili 1973, guerre du Vietnam 1960 - 1975URSS Berlin 1949, Hongrie 1956, Prague 1968Dans les années 70-80, les deux puissances négocient la réduction des armes nucléaires en dehors de l'ONU Accords SALT, START. 5 Comment se termine la guerre froide ? Malgré toutes les réformes progressistes de Gorbatchev, l'économie de l'URSS bat de l'aile et l'esprit communiste révolutionnaire convint de moins en moins défaite en Afghanistan. Les pays satellites prennent conscience de leurs droits d'autonomie et un sentiment nationaliste se développe dans chacun d'entre eux. Gorbatchev démissionne et l'URSS éclate en 1991. Les pays satellites proclament leur indépendance et c'est la fin de la guerre la fin d'une ère opposant deux systèmes politico-économiques. Les États-Unis sortent grands vainqueurs du conflit et c'est l'avènement de la démocratie court de la guerre du VietnamRésumé court de la guerre d'AlgérieRésumé court de la guerre d'Espagne Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables à Résumé court de la Guerre froide 1947 - 1991, nous vous recommandons de consulter la catégorie Culture et Société. Écrire un commentaire Chloé 17/04/2018 cc sa av mafia bourcy 21/06/2019 oui et toi chérie ? ta mere 27/04/2022 non viens manger a table Résumé court de la Guerre froide 1947 - 1991 Résumé court de la Guerre froide 1947 - 1991 toutCOMMENT Éducation Culture et Société Armées et guerres Résumé des cours d'Histoire Résumé court de la Guerre froide 1947 - 1991 Retour en haut
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Vingt Siècles d'histoire du Christianisme nous précèdent. Nous allons publier un article par mois qui décrira un siècle afin de se donner le temps de réfléchir et de comprendre les rouages de l'histoire. Cette histoire n'est pas toute rose, sachons donc tirer profit des erreurs du passé mais aussi du courage de certains hommes dans la défense de la foi. Vous y trouverez également une place importante pour la Bible qui est le fil rouge de l'histoire du christianisme. Tous ces articles ont été écris par Patricia BRIEL, journaliste au Temps et passionnée pour l’aventure intérieure puisqu’elle est spécialisée dans les questions religieuses, elle aime aussi voyager et marcher. Elle est l’auteur d’un ouvrage sur l’histoire du christianisme et coauteur de trois livres d’entretiens avec des personnalités catholiques. C'est donc avec l'accord du journal suisse le temps que nous publions ces articles. Une naissance lente et douloureuse. Le christianisme a mis longtemps à se dégager du judaïsme. Les premiers chrétiens prêchent dans des synagogues et tentent de convertir des juifs. Paul de Tarse élargit la prédication aux païens, et amorce ainsi une séparation définitive, qui ne sera effective qu’au IIe siècle. Le 2e siècle Quand le christianisme devient Eglise. Ce siècle est celui de tous les dangers pour la jeune foi, qui doit lutter contre de multiples hérésies, dont le gnosticisme et le montanisme. Politiquement, la situation des chrétiens reste précaire dans l’Empire romain. Le 3e siècle L’affrontement. L’évangélisation progresse, l’organisation ecclésiastique devient plus efficace, et le christianisme commence à briller intellectuellement. Mais l’Empire romain, décadent, veut réunifier la population autour du culte impérial. La bataille est inévitable. Le 4e Siècle La seule religion d’Etat. En quelques années, les chrétiens assistent à un retournement complet de la situation qui prévalait au IIIe siècle le paganisme est interdit, les païens sont persécutés, et le christianisme devient la seule religion d’Etat. Constantin est le premier empereur romain à se convertir à la nouvelle foi. Le 5e siècle La division. Alors que chute l’Empire, une nouvelle ère commence, avec deux centres religieux. L’évangélisation et le monachisme progressent, et la papauté se met réellement à exister. Le 6e siècle La division 2. Le centre du christianisme a basculé. Désormais, et pour quelques siècles, il se trouve en Orient, où la pensée théologique bat son plein, et où apparaissent des divergences religieuses qui ont persisté jusqu’à nos jours. Le 7e siècle La menace islamique. C’est au tour de l’Orient de connaître l’épreuve des invasions. Perses, Avars, Slaves et Arabes déferlent sur l’Empire, qui ressortira amoindri de ces événements. Amoindri, mais bien vivant. Alors que l’avenir de la chrétienté occidentale reste très incertain, le christianisme oriental, une fois la menace passée, approfondit son originalité. Le 8e siècle La crise iconoclaste. La querelle autour de la vénération des icônes divise l’Eglise byzantine. Rome, attachée au culte des images, rompt sa dépendance juridique à l’égard de Constantinople et fait alliance avec la monarchie franque, seule capable de la défendre contre les invasions des Lombards. Le 9e siècle L’âge carolingien. Grâce à l’action de Charlemagne, l’étude des lettres est remise au goût du jour. Dans les monastères unifiés par l’adoption de la Règle de saint Benoît, les moines recopient les classiques latins, et les transmettent ainsi à la postérité. Le 10e siècle Le renouveau monastique. Dans cette époque troublée, la vie religieuse occidentale connaît à nouveau une éclipse. Les évêques sont nommés par le pouvoir temporel et leur moralité laisse à désirer. Pourtant, des moines travaillent à une réforme qui essaimera partout en Occident. Le 11e siècle La réforme grégorienne. Le pape Grégoire VII met en place une réforme vigoureuse pour lutter contre le laisser-aller général qui affecte l’Eglise. Il revendique des pouvoirs considérables pour la papauté, et la fin de la mainmise du pouvoir temporel sur les nominations épiscopales. C’est aussi l’heure de la première croisade. Le 12e siècle Diversité et contestation. Le christianisme se développe en tous sens. Les nouveaux ordres monastiques prolifèrent, la scolastique fait ses premiers pas et le droit canon est unifié. La papauté prend de l’ascendant sur le pouvoir temporel. Mais des hommes se lèvent pour contester la richesse et la puissance de l’Eglise, qui réagit mal. Le 13e siècle L’apogée médiévale. Tandis que la puissance de la papauté atteint son zénith et connaît la tentation totalitaire, deux nouveaux ordres, les franciscains et les dominicains, revendiquent une pauvreté absolue et prêchent l’Evangile sur les routes. La théologie trouve des bases rationnelles en intégrant le système aristotélicien, réinterprété par Thomas d’Aquin et Albert le Grand. Le 14e siècle La crise de la papauté. Le christianisme occidental entame un lent déclin qui conduira à la Réforme deux siècles plus tard. La papauté, exilée à Avignon pendant une soixantaine d’années, est plus préoccupée d’argent et de pouvoir que de spiritualité. Elle offre un spectacle affligeant. Sa division engendre un schisme de quarante ans. Des voix toujours plus nombreuses contestent l’institution ecclésiale et pontificale. Le 15e siècle La crise conciliaire. La papauté a perdu une grande partie de sa crédibilité lors de son séjour à Avignon et pendant toute la durée du Grand Schisme. Pour sortir de la crise, évêques et cardinaux décident de donner au concile une autorité supérieure à celle du pape. Mais cette tentative de réforme échouera devant le refus des souverains pontifes de céder une partie de leur suprématie monarchique. La papauté poursuit son déclin. Le 16e siècle La Réforme. Confronté à une Eglise corrompue, Martin Luther donne le coup d’envoi de la Réforme le 31 octobre 1517. Ses thèses se répandent rapidement en Europe du Nord. Zurich et Genève deviennent des foyers importants des nouvelles idées, grâce à l’action de Huldrych Zwingli et de Jean Calvin. Le 17e siècle Le renouveau catholique. Au XVIe siècle, les catholiques ne sont pas restés inactifs face à la Réforme. Le concile de Trente a enfin pris les mesures qui s’imposaient pour revitaliser une Eglise en perte de vitesse. Les fruits de cette réforme s’épanouissent au XVIIe siècle. Le renouveau touche tous les aspects de la vie religieuse. Le 18e siècle La raison contre la foi. La philosophie des Lumières affirme le primat de la raison sur la foi. Le christianisme est réduit à ses principes éthiques, la Révélation niée. Cette sécularisation de la pensée entraîne une déchristianisation générale, qui s’essoufflera à la fin du siècle. Le 19e siècle Le choc de la modernité. La sécularisation avance, la société occidentale entre dans la modernité. Les découvertes scientifiques et la philosophie évacuent Dieu du monde et de la pensée. Tandis que les protestants essaient de concilier ce monde nouveau avec le christianisme, les catholiques se replient sur le passé. Le 20e siècle Le temps de l’œcuménisme. Le recul manque aux historiens pour faire le tri des événements, des idées et des tendances profondes qui ont marqué l’histoire du christianisme de ce dernier siècle. Mais on peut d’ores et déjà parier qu’ils retiendront l’avènement de l’œcuménisme comme un phénomène majeur, même si ce mouvement n’a pas encore donné tous ses fruits.
Nosséances de travaux pratiques Groupes de révision Rechercher un établissement . Notre Blog; 0. S'INSCRIRE Année. Histoire. La naissance du moderne (suite et fin). Histoire: La naissance du moderne (suite et fin). La naissance du moderne (suite et fin). Saisi par Saa Alphonse Frangadouno . 2020-06-16 16:01:09 . Histoire
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Linvention de l'imprimerie en 1450, dont l'usage se développe rapidement au XV e siècle, contribue à une diffusion plus large et plus rapide des productions écrites et des textes antiques. Cela favorise progressivement l'essor d'idées nouvelles. Les nombreux échanges entre les intellectuels d'Europe favorisent l'émergence d'un courant de pensée à l'échelle européenne :
Rabelais, Gargantua, Résumé-analyse Texte de la vidéo Quand on découvre Gargantua, on peut se trouver déconcertés par ces géants qui boivent trop, qui répandent leurs fluides corporels. Mais on va voir que tous ces débordements ont en fait un sens caché… Vous connaissez l’Ogre des contes de fée. Personnage effrayant, destructeur il dévore les enfants ; du côté de la négativité, c’est une figure mortifère. Hé bien Gargantua est exactement l’inverse son gigantisme est un prodige… Tout est générosité chez lui — sa gorge est déployée pour boire, comme Dionysos, dieu des excès et du vin…. Mais aussi pour rire il ne mange pas les enfants, non ! Comme un livre, il les élève et les fait grandir c’est un géant de papier. Et ainsi, ce qu’il avale et ce qu’il répand, c’est de l’intelligence qui nourrit, du langage qui est mâché, de la connaissance qui est digérée et tout cela donne une écriture romanesque débordante, parfois considérée comme fondatrice du roman moderne. Avis au lecteur Alcofribas Nasier, c’est l’anagramme que François Rabelais utilise pour se protéger de la censure, car nous allons voir que ses écrits portent une certaine charge satirique et subversive… C’est aussi un narrateur malicieux, qui met en avant le pouvoir du rire Il vaut mieux traiter du rire que des larmes, Parce que rire est le propre de l'homme. On sait aujourd’hui que certains animaux peuvent rire… Mais cela n’altère en rien cet aphorisme pour Rabelais, le rire est une marque d’intelligence et de sociabilité, il nous dispose au savoir, ainsi qu’à la spiritualité valeurs chères aux humanistes ! Le rire comme moyen privilégié de transmission d’une sagesse profonde ? J’explore cette question sous forme de petite dissertation, en vidéo et PDF, sur mon site, Prologue Dès le prologue, Alcofribas compare son livre aux Silènes ces petites boites des apothicaires, d’apparence grotesque, mais qui renferment des produits précieux. Une forme bouffonne peut cacher des messages élevés. C’est le cas Socrate, le grand philosophe que Platon met en scène dans ses Dialogues ou son Banquet Ne voyant que son physique [...] vous n'en auriez pas donné une pelure d'oignon. [...] Mais en ouvrant une telle boîte, vous auriez trouvé [...] une intelligence plus qu'humaine, une force d'âme prodigieuse… Et de la même manière, un os contient lui aussi une substance délicieuse, la moëlle, convoitée par le chien. À l'exemple de ce chien, il vous convient de [...] rompre l'os et sucer la substantifique moelle avec le ferme espoir de devenir avisés et vertueux. Pour déchiffrer les images de ce prologue, je vous en propose une analyse, en vidéo et en PDF, en accès libre sur mon site. Chapitre 1 Généalogie et ancienneté de la famille de Gargantua. Alcofribas nous invite à lire son précédent roman, sur Pantagruel, le fils de Gargantua, où il a traduit toute la généalogie du géant Je la transcrivit en pantagruélisant, c'est-à -dire en buvant à volonté et en lisant les horrifiques exploits de Pantagruel. On retrouve dans les noms de ces géants toute l’inventivité littéraire de Rabelais pantagruéliser, gargantuesque, c’est une paronomase les noms propres entrent dans le langage courant… Alcofribas précise alors que cette archive était accompagnée d’un poème mystérieux abîmé par les insectes et autres nuisibles et on devine qu’il parle ici de la censure. Chapitre 2 Les fanfreluches antidotées trouvées dans des ruines antiques. Certains disaient que lécher sa pantoufle Valait mieux que de gagner le pardon Mais survint un fieffé maroufle De la bassine où l’on tient les gardons Disant L’anguille en cet étal s’embûche ! Vous trouverez, si bien y regardons Une tare dans la capuche. Une tare, c’est un poids qui permet de faire pencher une balance, il y a donc tricherie… La pantoufle du pape, le commerce des indulgences, sujets brûlants quand Rabelais écrit Gargantua en 1534. En 1517, Martin Luther affiche 95 thèses qui initient la Réforme protestante en dénonçant le pouvoir du pape et les richesses de l’Église. Chapitres 3 et 4 Comment Gargamelle enceinte de Gargantua mangea profusion de tripes. Grandgousier issu d’une longue lignée de géants épouse Gargamelle, fille du roi des parpaillons. Un beau jour ils invitent tous les villageois des alentours, afin de finir quantité de tripes. Grandgousier met en garde son épouse, enceinte de onze mois. En dépit de ces remontrances, elle en mangea seize muids, deux baquets et six pots. Oh ! la belle matière fécale qui devait boursoufler en elle ! Au-delà de l’humour scatologique, cette remarque traduit le regard d’un médecin et philosophe humaniste pour qui le corps humain est une machine prodigieuse conçue par Dieu. Tout cela expliquera la naissance extraordinaire de Gargantua. Chapitre 5 Les propos des bons ivrognes. Ce chapitre retranscrit les paroles des joyeux fêtards, qui font l’éloge du vin avec des jeux de mots. — O Lacryma Christi ! — Celui-là vient de la Devinière [...] sur mon âme, c’est un vrai velours ! [...] il tombe bien, c’est pure laine ! » Tiens, La Devinière » c’est justement le nom de la demeure du père de Rabelais, sénéchal et avocat royal à Seuilly, à côté de Chinon, lieu enchanteur, que l’on peut toujours visiter aujourd’hui. Les fêtards parlent du vin en termes étranges les larmes du Christ réchauffent l’âme et le corps… C’est un message caché Rabelais incite ses contemporains à lire la bible sans intermédiaire ecclésiastique, ce qui est alors interdit par l’Église.. Cette idée est notamment portée par le mouvement évangélique qui se développe avec les premières traductions et impressions de la Bible en langue vulgaire. C’est un événement fondateur. Chapitre 6 Comment Gargantua naquit d’une façon bien étrange. Pendant les festivités, Gargamelle va accoucher. Comme elle a trop mangé, la sage-femme lui donne un antidiarrhéique qui la contracte tellement que l’enfant remonte jusqu’à l’oreille, rappelant les naissances exceptionnelles d’Athena issue du crâne de Zeus et de Dionysos de sa cuisse Sitôt qu'il fut né, [...] il s'écria à haute voix À boire ! à boire ! » [...] si bien qu'on l'entendit par tout le pays de Busse et de 7 Comment il fut nommé Gargantua et comment il étanchait sa soif. Devant la bouche grande ouverte de son fils qui réclame à boire, Grandgousier s’exclame Quel grand tu as » ; ce sera le nom de cet enfant Gargantua. Alcofribas décrit les quantités astronomiques de lait qu’il faut pour le nourrir. Avec méthode, il confronte les témoignages, pour trouver les plus fiables Une de ses gouvernantes m'a dit [...] qu'au seul son des pots et des flacons, il entrait en extase, comme s'il eût goûté les joies du paradis. Gargantua est déjà sensible à ce carillonnement de clochette, qui évoque le vin, mais peut-être aussi, et surtout, le divin… Chapitre 8 à 10 Comment on vêtit Gargantua et la signification de ses couleurs. Dans ce chapitre, Alcofribas précise les quantités de tissus, de matériaux précieux qui composent les vêtements de Gargantua. Le lecteur de l’époque reconnaît bien les énumérations qu’on trouvait à l’époque dans les ouvrages commandités par des mécènes de riches seigneurs qui souhaitaient montrer leur puissance ainsi que leur piété. Notre narrateur critique l’auteur d’un certain livre le Blason des couleurs ». Mais derrière cette colère amusante, est menée une véritable réflexion pourquoi adopter le symbolisme décrété par un inconnu ? Il défend alors l’interprétation que Grandgousier fait de ces deux couleurs le blanc pour la joie de vivre, le bleu pour les choses célestes on reconnaît bien sûr les ingrédients qui composent son propre livre. L’humour transmet et annonce des vérités profondes. Chapitre 11 De l’adolescence de Gargantua. Durant son enfance, Gargantua fait tout de travers. Les petits chiens de son père mangeaient dans son écuelle et, lui, mangeait avec eux. [...] Il se peignait avec un gobelet, [...] mettait la charrue avant les bœufs, se grattait où ça ne le démangeait pas, [...] prenait les vessies pour des lanternes, [...] sautait du coq à l'âne. Toutes ces expressions très corporelles, drôles dans leur sens littéral, cachent un sens figuré utiliser les mauvais outils, mettre les conséquences avant les causes, chercher des problèmes inexistants, confondre des notions différentes, passer d’un sujet à l’autre sans transition, etc. Autant de points d’appuis pour une future bonne éducation humaniste ! Chapitre 12 Concernant les chevaux factices de Gargantua. Gargantua enfant fabrique des chevaux avec des brouettes, des morceaux de bois, et il les fait galoper, ruer, etc. Tout au long du roman, le cheval est un symbole très positif, d’action et d’efficacité. Or un jour que passent le fourrier et le maître d’hôtel d’un seigneur voisin, Gargantua leur donne à chacun un cheval de bois, ce qui les fait beaucoup rire. — Tu nous as bien bernés ! Je te verrais bien pape un jour ou l' 13 Comment Grandgousier reconnut à l’invention d’un torche-cul la merveilleuse intelligence de Gargantua. Grandgousier de retour de voyage et retrouve son fils, qui lui raconte avoir trouvé le meilleur torche-cul. Il nous décrit alors une véritable méthode expérimentale. Il n'y a pas de meilleur torche-cul qu'un oison [...] tant à cause de la douceur de son duvet qu'à cause de la chaleur [...] qu’il communique [des intestins jusqu'au cœur et au cerveau]. La béatitude [...] des demi-dieux [...] [tient] selon mon opinion, à ce qu'ils se torchent le cul avec un oison. Cette référence finale au cœur, au cerveau, et enfin aux demi- dieux, montre bien que ce passage va plus loin qu’un simple débat sur la douceur d’un oiseau il traite de la manière dont on se débarrasse des déchets, c’est-à -dire, de la bêtise et du péché… Pour mieux comprendre cette question, je vous propose une explication linéaire de ce chapitre, en vidéo et PDF, sur mon site. Chapitre 14 Comment Gargantua fut instruit par un sophiste en lettres latines. Grandgousier admirant les dispositions intellectuelles de son fils, lui donne alors un précepteur, Maître Thubal Holoferne, qui s’avère catastrophique. Maître Thubal Holoferne [...] lui apprit si bien son abécédaire qu'il le récitait par cœur à l'envers, ce qui lui prit cinq ans et trois mois. [...] Il copiait tous ses livres, l'art de l'imprimerie n'était pas encore en usage. Ce qu’il nous décrit ici, c’est l’éducation scolastique typique du Moyen-âge, donnée par des théologiens, spécialistes des Écritures. Un deuxième précepteur de Gargantua, Maître Jobelin Bridé, fait exactement pareil Gargantua apprend tout par cœur, mais n’apprend pas à réfléchir par lui-même. Chapitre 15 Comment Gargantua fut mis sous la tutelle d’autres pédagogues. Grandgousier constate que Gargantua devient rêveur et assoti, c’est-à -dire qu’il ne réfléchit pas par lui-même. Son ami Dom Philippe des Marais lui présente alors son jeune page Eudémon, formé par un certain Ponocrates… Il s’exprimait avec [...] tant d'éloquence, [...] qu'il ressemblait plus [...] à un Cicéron [...] du temps passé qu'à un jeune homme de ce siècle. Cicéron est un grand orateur romain qui s’est fait connaître dès l’âge de 25 ans, comme un excellent avocat… Grandgousier chasse le dernier précepteur de Gargantua et le remplace par Ponocrates, qui décide d’aller avec son élève à Paris pour avoir une expérience directe du monde. On le devine, chaque personnage vient contribuer au système de valeurs de Rabelais. Je vous propose donc une étude spécialement sur les personnages, en vidéo et en PDF, sur mon site. Chapitre 16 Comment Gargantua fut envoyé à Paris. De l’énorme jument qui le porta et comment elle anéantit les mouches à bœuf de la Beauce. Grandgousier reçoit d’un roi africain une jument extraordinaire grande comme six éléphants, elle sera parfaite pour porter Gargantua jusqu’à Paris. En chemin, ils traversent une région infestée de frelons, que la jument chasse avec sa queue, déracinant tous les arbres. Tout le pays fut transformé en champs. Ce que voyant, Gargantua [...] dit — Je trouve beau ce. C'est pourquoi, depuis lors, on appelle ce pays la 17 Comment Gargantua paya sa bienvenue aux parisiens et comment il prit les grosses cloches de l’église de Notre-Dame. Gargantua arrive enfin à Paris. Il suscite alors tant de curiosité des parisiens qu’il doit se réfugier au sommet de Notre-Dame. Alors, en souriant, il détacha sa belle braguette et [...] les compissa si roulement qu'il en noya 260 418, sans compter les femmes et les petits enfants. L’air de rien, Alcofribas donne la clé de cette étrange inondation d’urine Gargantua fait cela pour rire » ; en Moyen Français par ris » Paris ! Ce qui donne son nom à la ville. Et donc, l’idée centrale, c’est qu’il les baptise. Les 260 418 parisiens sont bénis par le rire, c’est-à -dire, initiées à un nouveau message spirituel. Et la suite va dans le même sens quand Gargantua quitte Notre-Dame, il prend les cloches et les met au cou de sa jument. Symboliquement les évangiles ne doivent pas rester au sommet des cathédrales, mais carillonner et galoper le long des chemins. C’est le fameux message des évangélistes partagé par Rabelais. Chapitres 18 et 19 Comment Janotus de Bragmardo fut envoyé auprès de Gargantua la harangue qu’il fit et le procès qui s’ensuivit. Les membres de la Sorbonne, dont Rabelais adore se moquer, désignent le plus vieux d’entre eux, Maître Janotus de Bragmardo, pour aller plaider leur cause et récupérer les cloches. S’il réussit, ils lui donneront une paire de chaussures pour ses vieux jours. Le discours de Janotus de Bragmardo renverse tous les bons principes de clarté arguments décousus, exemples inappropriés, association d’idées sans cohérence, etc. Le passage le plus célèbre est un enchaînement jubilatoire de polyptotes un même mot décliné sous des formes différentes. — Voici ma thèse Toute cloche clochable clochant [...] fait clocher [...] ceux qui clochent clochablement. [...] Par conséquent CQFD. Pour remercier Janotus de les avoir tant fait rire, Gargantua et ses précepteurs le font boire et le renvoient avec de quoi se confectionner une bonne paire de chausses. Quand ses collègues lui font remarquer que Gargantua lui a déjà donné sa récompense, commence alors un procès dont l’arrêt est remis aux calendes grecques, c’est-à -dire, à jamais. Chapitres 21 et 22 L’étude et les jeux de Gargantua selon les règles de ses précepteurs sophistes. Pour organiser l’éducation de Gargantua, Ponocrates commence par observer ses habitudes Après avoir bien [...] tué le temps, il buvait et banquetait, avant de s’étendre sur [...] un bon lit pour dormir deux ou trois heures. Ici, les excès d’alcool et de nourriture font dormir ! C’est bien une preuve que les festins décrits ailleurs dans le roman, désignent en fait une ivresse symbolique positive, la curiosité et l’enthousiasme. Chapitre 23 et 24 Comment Gargantua fut éduqué par Ponocrates selon une méthode telle qu’il ne perdait pas une heure de la journée. Ponocrates met en place un nouveau programme, où Gargantua éduque son esprit, son corps, et son âme ; apprenant les langues et la musique, faisant l’expérience directe du réel, et profitant de chaque instant de la journée. [Le soir] avec son précepteur, Gargantua récapitulait brièvement [...] tout ce qu'il avait lu, vu, su, fait et entendu au cours de toute la journée. [...] Et ils priaient Dieu [...] et ils entraient en repos. Dans ce chapitre, Rabelais décrit tous les principes d’une bonne éducation humaniste. Pour en savoir plus, je vous en propose une explication linéaire, en vidéo et en PDF, sur mon site. Comme pour nous inviter à aménager ce programme qui touche à l’utopie, Rabelais propose une alternative pour les jours de pluie. Ils allaient voir les lapidaires, [...] les imprimeurs, [...] les teinturiers et autres artisans ; écouter les leçons publiques, les plaidoyers des avocats, [...] et admiraient l'ingéniosité créatrice de tous ces 25 Comment entre les fouaciers de Lerné et les gens du pays de Gargantua survint la grande querelle qui entraîna de grandes guerres. Le narrateur nous emmène maintenant plus loin dans le pays de Grandgousier… C’est le temps des vendanges, les bergers gardent les vignes, et les fouaciers du pays de Lerné, le pays voisin, passent avec leurs charrettes remplies de fouaces. Les fouaces, ce sont des sortes de pains améliorés, qui, selon l’auteur, accompagnent divinement le raisin. Il dit même que c’est un régal céleste » et qu’elles facilitent la digestion… Rabelais nous fait passer ici un message caché le pain et le vin, le corps et le sang, le rire et la spiritualité sont ensemble les meilleurs remèdes contre le péché. D’un point de vue moins religieux, plus humaniste allier le corps à l’esprit, la science et la conscience, voilà ce qui permet d’éviter le mal. Mais les fouaciers insultent les bergers, ce que le narrateur nous rapporte alors, avec une certaine complaisance. Il les traitèrent de trop babillards, de brèche-dents, de jolis rouquins, de mauvais plaisants, [...] de vauriens, de rustres, [...] de bouviers d'étrons, de bergers de merde, et autres épithètes diffamatoires. Un certain berger, Frogier, qui s’indigne de ces insultes, est frappé d’un coup de fouet par l’un des fouaciers, nommé Marquet. Frogier l’assomme. Pendant que les fouaciers s’en vont, les bergers prennent des fouaces, en les payant leur prix habituel. Le soir, ils se régalent de fouaces et de vin, soignent les jambes de Frogier, et dansent au son de la musette, sans se rendre compte qu’ils ont créé un incident diplomatique. Chapitre 26 Comment les habitants de Lerné, dirigés par Picrochole, leur roi, attaquèrent par surprise les bergers de Gargantua. Les fouaciers rapportent cet incident à leur roi, Picrochole, dont le nom même signifie qui a la bile amère… Aussitôt, il nomme son grand écuyer Toucquedillon capitaine et lève une armée. Ils se mirent en campagne pêle-mêle, [...] détruisant tout sur leur passage, n'épargnant pauvre ni riche, lieu saint ni profane. Rabelais montre que la colère d’un seul homme transforme un malentendu en véritable conflit armé. Une guerre picrocholine » désigne aujourd’hui un conflit dont le motif est insignifiant. Le lecteur de l’époque reconnaît bien sûr les conflits continuels entre Charles Quint et François Ier. En 1525, le roi de France est fait prisonnier à la bataille de Pavie, c’est un choc qui ébranle tous les équilibres diplomatiques. Il ne sera libéré qu’en 1533. Chapitre 27 Comment un moine de Seuillé sauva le clos de l’abbaye du sac des ennemis. Les soldats de Picrochole arrivent alors à l'abbaye de Seuillé... Le nom évoque d’ailleurs Seuilly, la ville de naissance de Rabelais, où se trouve une abbaye qu’on peut encore visiter aujourd’hui. Là , les pauvres moines désemparés se contentent de réciter des psaumes contre les embûches de l’ennemi… Mais alors se détache un personnage haut en couleur Frère Jean des Entommeures, qui les encourage le service du vin vaut bien que l’on se batte, pas moins que le service divin ! Ce discours de Frère Jean révèle les valeurs qui sont chères à Rabelais, et qui font selon lui le vrai moine franc, honnête, courageux. Et si c’étaient les moines comme lui, les oiseaux rares capables de balayer la saleté du monde ? Vous trouverez l’explication linéaire de ce chapitre, en vidéo et PDF, sur mon site. Frère Jean des Entommeures saisit un bâton de croix et fait fuir les assaillant presque à lui tout seul, parodiant les passages les plus épiques des chansons de geste. Aux uns, il écrabouillait la cervelle, à d'autres, [...] il démettait les vertèbres du cou, [...] déboitait les fémurs, débezillait les fauciles. La scène d’une rare violence est rendue comique par les termes médicaux, le plaisir dionysiaque des mots semble bien vouloir remplacer celui de la violence concrète. Chapitre 28 Comment Picrochole prit d’assaut la Roche-Clermault, et le regret et la réticence de Grandgousier à entreprendre une guerre. La résistance de l’abbaye de Seuillé n’empêche pas Picrochole de prendre la Roche-Clermault lieu réel à proximité de Chinon. Pendant ce temps, Grandgousier apprend le saccage de ses terres. Contrairement à Picrochole, il dépasse l’indignation pour examiner les causes du conflit — Hélas ! [...] Picrochole, mon ancien ami, [...] vient m'attaquer ? [...] Qui l'a conseillé de la sorte ? [...] Je n'entreprendrai pas de guerre avant d'avoir essayé de gagner la paix par [...] tous les 29 Contenu de la lettre que Grandgousier écrivit à Gargantua. Changement de genre et de ton Grandgousier écrit à son fils pour lui demander d’utiliser tout ce qu’il a appris auprès de Ponocrates pour régler le conflit avec la moindre effusion de sang possible. La guerre ne doit être que défensive, comme l’écrit Érasme, que Rabelais admire beaucoup Un bon prince n’accepte jamais aucune guerre, excepté quand, après avoir tout tenté, il ne peut l’éviter par aucun moyen. [...] L’homme est né pour la paix et l’amour [et non] pour la rapine et la guerre. Érasme, Éducation du prince chrétien, 30 à 32 Comment Ulrich Gallet fut envoyé auprès de Picrochole, et comment Grandgousier fit rendre les fouaces. Grandgousier envoie alors son ambassadeur, Ulrich Gallet, à la Roche-Clermault, pour s’informer auprès de Picrochole lui-même. — De quelle rage es-tu donc pris [...] pour envahir ses terres [...] sans avoir été provoqué [...] ? [...] Où est la loi, la raison, l'humanité, la crainte de Dieu ? Pour seule réponse, Picrochole les met au défi d’aller prendre ses fouaces. Quand Ulrich rapporte ces propos à Grandgousier, il décide d’envoyer cinq charrettes pleines, en gage de paix. Chapitre 33 Comment certains gouverneurs de Picrochole par leur précipitation, le mirent au dernier péril. Mais Toucquedillon et ses conseillers militaires lui disent que, fort de ses victoires, il devrait envoyer une moitié de son armée conquérir l’Orient, pendant que l’autre prendra l’Occident. On trouve dans ce discours à la fois la parodie d’une grande épopée littéraire, l’orgueil démesuré de Picrochole, la bêtise et la cupidité des conseillers — Nous prendrons la Crète, [...] et les îles Cyclades, puis la Morée. Nous la tenons ! [...] Dieu garde Jérusalem, car le Sultan n'est pas comparable à votre puissance ! [...] Vous donnerez leurs terres à ceux qui vous auront loyalement 34 et 35 Comment Gargantua quitta la ville de Paris [...] et comment Gymnaste tua le capitaine Tripet. Dès que Gargantua reçoit la lettre de son père, il fait harnacher sa jument et envoie son ami Gymnaste en éclaireur… qui tombe sur une troupe de Picrochole menée par le capitaine Tripet. Alors, il se met à faire d’étranges acrobaties, et profite de la surprise de Tripet, pour l’éventrer ; la troupe, persuadée d’avoir affaire à un diable, s’enfuit en courant. Chapitre 36 Comment Gargantua démolit le château du gué de Vède, et comment ils passèrent le gué. De retour auprès de Gargantua, Gymnaste lui conseille de reprendre le Château du Gué de Vède, qui se trouve juste à côté de la Roche-Clermault. C’est là que la jument de Gargantua vide sa vessie, emportant déjà une partie des envahisseurs. Puis, ceux qui sont restés dans le château se mettent à tirer au canon sur Gargantua, qui croit d’abord que ce ne sont que des mouches. C’est certainement le passage le plus épique du roman ! Alors, de son grand arbre, il cogna contre le château, abattit [...] les fortifications et fit tout s'effondrer. [...] Tous ceux qui se trouvaient à l'intérieur furent [...] mis en 37 et 38 Comment Gargantua se peignant fit tomber de ses cheveux les boulets d’artillerie et mangea six pèlerins en salade. Au retour de Gargantua et ses compagnons, Grandgousier organise un banquet extraordinaire, où Ponocrates raconte leurs aventures pendant que Gargantua retire les boulets de canons de sa chevelure. Pendant le repas, des pèlerins endormis dans la salade se retrouvent dans la bouche de Gargantua, qui les retire avec un cure-dent. Ils se réfugient alors près du château de Coudray. Ce séjour dans la bouche de Gargantua, n’est-ce pas la métaphore de notre propre pèlerinage à travers le flot de paroles du roman ? Gargantua n’est pas un méchant ogre dévorateur, c’est le bon géant de papier qui nous élève, et sauve notre âme. Chapitres 39 et 40 Comment le moine fut fêté par Gargantua et des beaux propos qu’il tint en soupant. Frère Jean des Entommeures est célébré comme un héros… Commence alors un grand débat pour savoir pourquoi les moines sont retirés du monde, Gargantua a une théorie révélatrice — La raison [...] en est qu'ils mangent la merde du monde, c'est-à -dire les péchés. [...] Leurs couvents et leurs abbayes, [sont] écartés de la vie publique comme les latrines sont écartées de la maison. Ils tombent d’accord pour dire que les mauvais moines doivent rester à l’écart, mais que les meilleurs moines sont ceux dont recherche la compagnie — Tel est notre bon Frère Jean il n'est point bigot ; ce n'est point une face de carême ; franc, joyeux, généreux, bon compagnon ; il travaille ; il défend les opprimés ; [...] il secourt ceux qui souffrent. Dans ce passage, Rabelais imite Le Banquet de Platon chacun des invités contribue à la réflexion, et sous couvert de parodie, il nous livre une clé de son roman les moines sont utiles, non pas quand ils prient sans comprendre ce qu’il disent, mais quand ils viennent en aide aux autres hommes. Chapitre 41 Comment le moine fit dormir Gargantua, et comment il pendit à un arbre. Pour aider Gargantua à s’endormir, frère Jean lui récite des psaumes, et lui décrit l’usage qu’il fait de son bréviaire — Les heures sont faites pour l'homme et non l'homme pour les heures. C'est pourquoi je règle les miennes comme des étrivières je les raccourcis ou les allonge comme bon me semble. Cette image révèle une conviction de l’humanisme la religion doit s’adapter à la vie humaine, et non l’inverse... Exactement comme le harnachement doit tenir au corps du cheval. Et en effet dès le lendemain, Frère Jean pique son cheval un peu trop vivement et se retrouve suspendu à la branche d’un arbre… Ses amis rient avant de le libérer. — C'est bien le moment de jaser ! Vous ressemblez aux prédicateurs décrétalistes qui disent que quiconque verra son prochain en danger de mort doit [...] l'exhorter à se confesser [...] plutôt que de l' 43 à 45 Comment le moine sauva les pèlerins et les bonnes paroles que leur dit Grandgousier. Hastiveau, un proche de Picrochole, lui conseille d'envoyer ses capitaines au château de Coudray. Là , ils capturent les pèlerins qui y avaient trouvé refuge. Au cours de plusieurs combats épiques, Frère Jean assomme le capitaine Tyravant, capture Toucquedillon et libère les pèlerins. Une fois sains et saufs, les pèlerins racontent leurs mésaventures. Grandgousier les réprimande — Ne vous embarquez pas pour ces voyages futiles. Entretenez vos familles, travaillez [...] selon votre vocation, instruisez vos enfants. Ainsi, nul mal ne pourra vous 46 et 47 Comment Toucquedillon fut traité humainement par Grandgousier et tué sur ordre de Picrochole. Interrogé par Grandgousier, Toucquedillon raconte que Picrochole veut conquérir l’Orient et l’Occident. — C'est trop d'ambition ! [...] Le temps n’est plus de conquérir ainsi les royaumes en causant du tort à son prochain. [...] Picrochole eût mieux fait de gouverner [ses domaines] plutôt que de venir piller les miens. Mais quand Toucquedillon rapporte ces paroles à Picrochole, Hastiveau crie à la traîtrise. Toucquedillon le transperce de son épée, aussitôt exécuté par les archers de Picrochole. Chapitres 48 et 49 Comment Gargantua donna l’assaut à Picrochole dans La Roche-Clermault et défit son armée. Gargantua part à l’assaut de la Roche-Clermault depuis la position la plus haute Picrochole les voyant arriver concentre alors toutes ses forces de ce côté. Cela permet au reste de son armée de prendre la place-forte à revers. Dans sa fuite, Picrochole tue son cheval. Une sorcière lui prédit que son royaume lui sera rendu le jour du retour des coquecigrues. Chapitres 50 et 51 La harangue que fit Gargantua aux vaincus, et comment les vainqueurs furent récompensés. Dans un long discours, Gargantua raconte qu’il sera magnanime avec les vaincus, mais il ne laissera pas impunis les responsables de la guerre. Picrochole ayant disparu, il charge Ponocrates de l’éducation de son fils, jusqu’à ce qu’il soit en âge de régner. Enfin, Gargantua paye les soldats, fait enterrer les morts, soigner les blessés, réparer les villages détruits. Un puissant château est érigé pour garantir une meilleure défense de la région et des terres sont attribuées à ses capitaines. Chapitre 52 à 57 Comment Gargantua fit bâtir pour le moine l’abbaye de Thélème et l’inscription mise sur la grande porte. Pour récompenser frère Jean, Gargantua fait bâtir une abbaye à son idée. Elle ne sera pas fermée par des murs, mais construite en hexagone. Pas de cloches ni de contraintes horaires, mais de luxueuses bibliothèques réparties par langue. Le narrateur décrit alors les intérieurs, les vêtements, et les occupations de ceux qui y vivent. Ils sortaient du lit quand bon leur semblait, buvaient, mangeaient, travaillaient, quand le désir leur en venait [...] et toute leur règle tenait en cette clause FAIS CE QUE VOUDRAS. Comment expliquer, à la fin de ce roman plein d’excès et de trivialités, une société aussi libre et raffinée ? À quel point les habitants de l’abbaye de Thélème échappent-ils à la contrainte ? Pour répondre à cette question, j’ai réalisé un exposé spécialement sur ces chapitres, en vidéo et au format PDF, sur mon site. Chapitre 58 Énigme en prophétie Le roman se termine par un poème énigmatique trouvé dans les fondations de Thélème. Le voici, légèrement adapté. Pauvres humains qui le bonheur attendez Ouvrez vos cœurs, et mes paroles, écoutez ! Bientôt nous ne sauront plus distinguer L'homme sans foi et l'homme de vérité. Mais les élus, qui auront persévéré Se retrouveront joyeux et récompensés. Rabelais constate autour de lui des divergences profondes. Suite à ses 95 thèses, Martin Luther est excommunié en 1521. Les réformés sont de plus en plus nombreux. La première guerre de religion sera déclenchée par le massacre de Wassy en 1562. Alors que Gargantua interprète cette énigme comme une grande allégorie, qui nous encourage à rechercher la vérité et la sagesse, frère Jean a une toute autre interprétation — Pour ma part, je pense qu'aucun autre sens n'y est enclos qu'une description du jeu de paume en termes obscurs. C’est là toute la malice de Rabelais, qui nous met au défi de trouver un sens caché dès le début du roman, et le termine en nous dissuadant d’y trouver autre chose qu’un divertissement !
Lessuccesseurs de Mahomet, les califes*, répandent rapidement et largement l'islam en vertu du principe du (d)jihâd* grâce à la faiblesse de leurs voisins mais aussi au bon accueil des monothéistes contents de pouvoir continuer de pratiquer leur religion plus librement que sous le précédent gouvernement. La dynastie des Omeyyades (661-750) notamment
Une conférence réunit la plupart des États pauvres d'Asie et d'Afrique, du 18 au 24 avril 1955, à Bandoeng ou Bandoung, sur l'île de Java. André Larané Révélation du tiers monde Les 29 pays participant à la conférence se définissent comme appartenant au tiers monde. Cette expression a été inventée trois ans plus tôt par un grand démographe français, Alfred Sauvy, pour désigner l'ensemble des pays pauvres qui se distinguent de l'Occident développé et du monde communiste, par référence au tiers état de la Révolution française. À Bandoeng se retrouvent la Chine de Mao Zedong et Zhou Enlai, l'Inde de Nehru, l'Égypte de Nasser, le Cambodge de Sihanouk.... et un seul pays industrialisé, le Japon. La Yougoslavie du maréchal Tito, État communiste européen rival de l'URSS, figure parmi les vedettes de la conférence. L'Afrique est très mal représentée car la plus grande partie de ce continent est encore colonisée. Seules l'Égypte, l'Éthiopie et le Libéria sont pour l'heure indépendants. L'Algérie, engagée dans la guerre d'indépendance, est représentée par Hocine Aït Ahmed. Le tiers monde à Bandoung Cliquez pour agrandir La conférence afro-asiatique de Bandoung 18 au 24 avril 1955 réunit pour la première fois les principaux représentants du tiers monde. Parmi eux Zhou Enlai, Nehru, Nasser, Sihanouk... Le rêve du non-alignement À Bandoeng, le yougoslave Tito, l'Égyptien Nasser et l'Indien Nehru revendiquent leur non-alignement », à égale distance des deux superpuissances, les États-Unis et l'URSS. Ces leaders prônent le rassemblement des pays pauvres, la lutte contre le colonialisme et la ségrégation raciale, la lutte contre Israël ainsi que l'établissement de relations commerciales équitables entre les pays développés et les pays pauvres. Leurs revendications rencontrent un écho enthousiaste dans l'élite intellectuelle des pays occidentaux, notamment chez Jean-Paul Sartre. Mais, deux ans plus tard, une conférence afro-asiatique, au Caire, se solde par la confusion du fait de la présence de l'URSS. Josip Broz Tito organise une nouvelle conférence en septembre 1961, chez lui, à Belgrade, d'où sont exclus les Soviétiques. À l'occasion de cette conférence naît le mouvement des pays non-alignés sous-entendu qui ne sont alignés ni sur Washington, ni sur Moscou. Aujourd'hui, la solidarité entre les pays pauvres d'Afrique et d'Asie n'évoque plus qu'un romantisme révolutionnaire obsolète. L'unité du tiers monde n'a pas survécu à l'implosion du monde communiste, à l'échec des expériences progressistes dans les pays en voie de développement, au naufrage de l'Afrique et au décollage économique de l'Extrême-Orient. Publié ou mis à jour le 2022-03-07 232846
16 À La Tête de Sanglier. Lors du premier week-end à Pré-au-Lard, Harry, Hermione et Ron vont au bar La Tête de Sanglier pour retrouver tous ceux qui aimeraient prendre de vrais cours de Défense contre les forces du mal avec Harry. À la grande surprise de Harry, pas moins de 27 personnes sont intéressées, mais il se rend compte que
Dans le sens courant, Morgane est une fée de la légende du Roi Arthur. La fée Morgane dans la légende arthurienne Selon les ouvrages récents des philologues, Morgane, fille d’Ygerne dite aussi Ygraine et du duc de Cornouailles, est la demi-sœur, considérée comme méchante, du roi Arthur. Dans d’autres textes - notamment sous la plume de Chrétien de Troyes - Morgane est la sœur du roi Arthur, ce qui renforce la méchanceté du personnage. Notons que dans les premiers textes où apparaît la fée Morgane, son rôle est positif chez Geoffroy de Monmouth Historia Regum Britanniae Morgane est savante ; chez Chrétien de Troyes Erec et Enide, Yvain, le Chevalier au lion elle guérit son frère ainsi qu’Yvain et Lancelot ; chez Wace le Roman de Brut et dans La Mort le roi Arthur, Morgane emmène Arthur sur l’île d’Avalon pour le soigner de ses blessures épisode déjà présent dans l’Historia Regum Britanniae. Ce n’est qu’à partir du XIIIe siècle que la légende fait de la fée Morgane une méchante fée, haineuse envers Arthur et Guenièvre, contrepoint de la Dame du Lac. La légende raconte que, à sa naissance, le roi Arthur fut adopté par un chevalier de Galles et sa femme et, à l’âge de 15 ans, il sortit une épée de la pierre, qui n’était pourtant pas Excalibur, car celle-ci lui fut offerte plus tard par Viviane, la Dame du Lac. Seul le vrai roi de Bretagne pouvait déloger cette épée de la pierre, ce que fit Arthur, apportant ainsi la preuve qu’il était soutenu par les anciens dieux celtes. Quelques années plus tard, Morgane séduisit Arthur, devenu roi de l’actuelle Grande Bretagne. Un enfant, nommé Mordred naquit plusieurs mois après. Morgane savait très bien qu’il causerait la perte d’Arthur son but était de le détrôner afin qu’elle obtienne le contrôle de la Bretagne par l’intermédiaire de son fils. Pendant toutes ces années, elle essaya d’assassiner son demi-frère, mais Arthur et Mordred s’entretuèrent pendant la revendication du trône par ce dernier. Selon d’autres sources, Mordred n’est pas le fils de Morgane mais celui d’une autre sœur d’Arthur, la reine d’Orcanie Anna ou Morgause selon les textes - présente dans la suite du Merlin. Selon la version que présente Marion Zimmer Bradley dans Les Dames du Lac, dans laquelle on n’attribue pas à Morgane le rôle de méchante, elle aurait été élevée sur l’île d’Avalon aussi appelée l’Atlantide par la grande prétresse Viviane réincarnation de la Déesse dans l’ouvrage. Durant "les feux de Beltane", Morgane sera poussée dans les bras de son demi-frère. Ils le découvriront le lendemain matin. Lancelot du Lac, dans cette version, est le fils de Viviane. Sur Avalon, Lancelot est appelé Galahad. Une légende celtique parle d’un second enfant nommé Yvain qui serait l’aîné de Mordred ; Yvain serait le fruit de l’union entre le roi Urien et Morgane. Il est l’un des grands chevaliers de la Table Ronde, bien qu’il soit un jour banni par Arthur à cause des fautes de sa mère Morgane, elle-même bannie de la cour. Il resta pourtant fidèle au roi et prit part à d’innombrables aventures dans lesquelles il fut accompagné d’un puissant lion, très docile en présence de son maître, ce qui lui valut le titre de Chevalier au lion épisode développé par Chrétien de Troyes. Morgane cherche à protéger la Bretagne de l’influence grandissante du catholicisme, notamment de l’influence de la reine Guenièvre, de nature très pieuse. Elle voulait défendre auprès du roi Arthur les anciennes croyances, qui étaient à la base de ses pouvoirs magiques, ainsi que de ceux de Merlin, dit l’Enchanteur. C’est Morgane qui aurait brodé le fourreau magique d’Excalibur qui protège Arthur de toute blessure fatale au combat. Elle cherchera par la suite à lui reprendre cet objet sacré car, en ne restant pas fidèle à l’ancienne religion, il a trahi son serment, ses origines celtes et le Petit Peuple. Le fils de Morgane et Arthur devra reprendre le pouvoir d’où leur duel mortel pour rétablir l’ancienne religion. Le combat final les opposant se déroulera à Camlan. C’est là où le Jeune Dieu Cornu Mordred affrontera le Vieux Dieu Cornu Arthur. Les deux personnages mourront après s’être entretués, et Excalibur retournera dans le lac de Viviane, portée pour la dernière fois par Merlin. La légende veut que la dépouille du Roi Arthur ait été placée dans l’île d’Avalon, et qu’il réapparaîtra en des temps troublés. Une autre légende dit que le Roi Arthur a été enterré à Glastonbury, une abbaye anglaise. On y a notamment découvert une croix de plomb portant cette inscription HIC JACET SEPULTUS INCLITUS REX ARTURIUS IN INSULA AVALONIA » soit Ci-gît le renommé roi Arthur dans l’île d’Avalon », sous une dalle de pierre en 1191, ainsi que les dépouilles d’un couple. Morgane la Fée dans le paganisme Dans les Chroniques, Morgane la Fée est dite la marraine de Gargantua. Son nom y est d’ailleurs orthographié Morgan-le-Fay, alors que Rabelais l’appelle la fée Morgue et écrit, dans son Pantagruel, que Gargantua avait esté translaté au pays des fées par Morgue », dans l’Île d’Avalon. L’énergie de Morgane, sonorité MeReGue, est liée à celle de Gargantua, sonorité GueReGue et, tout comme il y a de nombreux Monts Gargan », il y a quantité de Monts qui doivent leur nom à Morgane Monts Morgon, Margantin, Mercantour. Et tout autant de rivières Morgon, Mourgon, Morge, Mourgues ; des fontaines de la Mourgue, alors qu’en Allemagne et en Suisse se trouvent des rivières Murg, comme l’a montré Henri Dontenville dans Histoire et Géographie Mythique de la France p. 114-117. Elle est dite parfois, dans certains contes, femme de Gargantua et, comme lui, elle porte un devantiau » dans lequel elle transporte des pierres. Le Morgant Maggiore de Pucci fin du XVe siècle conte les exploits d’un géant Morgante, ou Morgant, Morgan. Morgane est dite Morgue et est liée à la Mort, mais elle est aussi Mère-Grand, Mère-Guérisseuse. Dans le poème médiéval Gauvain et le Chevalier Vert traduction par Alma L. Gaucher aux éditions Le Point d’eau, dont l’auteur est inconnu, Morgane est la complice de la belle dame de Haut-Désert, toutes deux recherchant la mort de Gauvain par des actes fourbes et traîtres. La christianisation a diabolisé Morgane, tout comme elle l’a fait de Gargantua et de Mélusine. Elle l’a christianisée en sainte Marguerite, représentée issourt » du dragon, comme à Luceram Alpes Maritimes, ou avec le dragon à ses pieds, le dragon-vouivre symbolisant alors les énergies telluriques. Dans Histoire et Géographie Mythique de la France, Henri Dontenville précise que dans le Queyras une centaine de sorcières brûlées entre 1428 et 1447 ... avaient comme prénom Marguerite » p. 119. Morgane a perdurée sous le nom de fée Margot et l’on trouve un peu partout en France des Caves à Margot », des chambres de la fée Margot », des fuseaux de Margot », des Roche Margot » id. p. 119. Le Manuscrit des Paroles du Druide sans nom et sans visage la dit Mère Grand, Morgan, Celle-qui-sait-la-vuipre, Bel-Terre, la Noire, la Dame de Sous-Terre, et tant d’autres noms... »
18contes de la naissance du monde . Fiche; Autres éditions(2) 0 note . Francois Rachmuhl. Date de parution : 18/03/2020; Editeur : Flammarion Jeunesse ; EAN : 9782081506503; Série : (-) Support : Papier ; Nombre de pages : 126; Collection : ROMANS 10-13; Genre : Littérature jeunesse; Thème : Littérature jeunesse Romans / Contes / Fables; Prix
Contrairement aux religions monothéistes, la mythologie grecque ne dispose pas d’un texte de référence. Plusieurs récits différents relatant la création de l’univers existent donc. Dans cette article, nous parlerons du récit le plus connu la Théogonie du poète grec Hésiode. Du Chaos naît le monde Au commencement de ce récit, seul l’élément primordial Chaos existe ; une profondeur béante. Chaos donne ensuite naissance aux premiers Dieux primordiaux Gaïa déesse de la Terre, Tartare dieu des abîmes insondables mais aussi niveau le plus bas et terrible des enfers et Éros dieu du désir et de l’amour qui malgré son titre n’aura pas d’enfant. Plus tard, Chaos engendre 2 nouveaux Dieux primordiaux Nyx déesse de la nuit et Erèbe dieu des ténèbres. Ces nouveaux arrivants portent donc à 5 le nombre de Dieux primordiaux issus directement du Chaos. Cette première génération va ensuite donner naissance à une seconde génération de Dieux primordiaux issus de relations incestueuses entre les membres de la première génération. C’est ainsi que la déesse de la nuit Nyx et son frère Erèbe le dieu des ténèbres donne notamment naissance à Héméra déesse du jour et Éther dieu du ciel supérieur. Gaïa la déesse de la Terre va enfanter toute seule Pontos dieu de l’eau, Ouréa dieu des montagnes et Ouranos dieu de la pluie. Ces Dieux primordiaux sont donc à la base du panthéon grec. Cela signifie que tous les Dieux grecs les plus connus comme Zeus ou Poséidon sont leurs descendants. Poterie datant du 5 ème siècle avant J-C et représentant Éros, le dieu de l’amour et du désir. Visible au musée du Louvre. La création de l’homme Aucune source n’explique réellement la création de l’homme. Cependant, la plupart des sources antiques s’accordent sur le nom des ancêtres de l’humanité actuelle. Ces ancêtres se nommeraient Deucalion et Pyrrha. Ils seraient les seuls survivant d’un déluge et rebâtiront l’humanité en façonnant des humains à partir de pierre. On sait aussi qu’avant l’ouverture de la boite de Pandore, les premiers hommes vivaient un âge d’or ils ne connaissaient ni la guerre, ni la famine, ni la maladie. Il est toutefois intéressant que ces mythes ressemblent aux épisodes d’Adam et Ève ainsi que celui du Déluge évoquée dans les grandes religions monothéistes. Et Zeus créa la femme Bien que la création des hommes n’apparaisse pas dans la mythologie grec, celle des femmes est abordée dans les œuvres la Théogonie et les Travaux et les Jours d’Hésiode. Emprunte de misogynie, la création de la femme serait due à la volonté de Zeus. En effet, pour punir les hommes suite au don du feu que leur a fait Prométhée, le dieu des dieux demande à Héphaïstos dieu du feu, de la forge et des volcans de créer une femme. Nommée Pandora don de tous les dieux en grec, celle-ci est créée à partir de terre et chaque dieu lui donne une caractéristique physique ou un vêtement. Derrière sa beauté, Pandora sera toutefois une terrible punition pour les hommes. En effet, c’est elle qui ouvre la boite de Pandore et libère sur le monde la maladie, la guerre et les autres maux. Fourbe, Zeus avait donné la boite de Pandore à Pandora en lui interdisant formellement de l’ouvrir. Pour être sûr que la jeune femme lui désobéisse, Zeus lui avait toutefois fait don d’une grande curiosité lors de sa création. Contrairement aux religions monothéistes où Dieu et ses suivants sont globalement dépeint comme des modèles de vertus, la mythologie grecque n’hésite donc pas à dépeindre les Divins comme des êtres imparfaits, avec des traits de caractères mauvais et n’hésitant pas à faire le mal. Read more articles
Elleraconte ses expériences avec beaucoup de détails et de sensibilité. Ce récit est très instructif, notamment pour ceux qui veulent comprendre la société française des années 1940 et 1950. Ce livre peut être ennuyant pour les personnes qui n’ont pas
Partager toutCOMMENT Arts et travaux manuels Travaux manuels et temps libre Littérature et fiction Lire les classiques Conte philosophique - définition et exemples Par Rafadam. Actualisé 16 janvier 2017 Vous trouverez ici la définition du conte philosophique et quelques exemples du genre. Le bac français approche à grands pas et il n'est pas exclu qu'on vous demande à l'oral ce qu'est un conte philosophique. Voltaire est considéré comme l'inventeur de ce genre du moins le maître en la matière, avec des œuvres telles que Zadig ou conte philosophique est né au XVIIIème, dans un contexte politique particulier. Le succès du conte philosophique auprès du grand public s'explique par l'essence même du genre, que nous exposons dans cet article toutComment. Étapes à suivre 1 Qu'est-ce qu'un conte philosophique ? Le conte philosophique partage les caractéristiques des contes folkloriques et traditionnels, mais se distingue des autres contes par sa visée volontairement philosophique. Il fait partie du genre des apologues. 2 Les principales caractéristiques d'un conte traditionnel le conte est un récit ou une fictionle conte intègre souvent des éléments merveilleux ou extraordinairesle conte est un genre populaire, dont le but premier était d'enseigner une morale tout en distrayant l'auditeurle conte suit une structure particulière univers intemporel "Il était une fois", un héros qui part à l'aventure, croise des alliés et des ennemis, le dénouement est positif 3 Le conte philosophique doit susciter la réflexion du lecteur ou de l'auditeur. Pour ce faire, l'auteur fait une critique de la situation actuelle pouvoir politique, conjonctures économiques, injustices commises, fanatisme religieux, mœurs des nobles...Le titre du conte philosophique est parfois suivi d'un sous-titre qui donne le thème développé dans le conte. Par exemple, Candide ou l'Optimisme Voltaire critiquera ici la philosophie de l'optimisme de Leibniz. Image portrait de Voltaire 4 Le conte philosophique appartient aussi bien à la littérature de divertissement et à la littérature d'idées. Un auteur de conte philosophique peut avoir recours à plusieurs techniques littéraires pour atteindre ce double objectif divertir et critiquer la parodie exagération notoire, jeux de mots, anachronismes...la caricaturel'ironiel'humour noir 5 Au XVIIIème siècle, le conte philosophique connaît un réel essor. Ceci s'explique largement par le contexte de l'époque. La censure en vigueur dans l'impression et les librairies empêchait la libre expression. Le conte philosophique était alors un moyen de contourner la censure et de critiquer l'ordre établi et les affaires du outre, les Lumières voulaient répandre leurs idées auprès du grand public et y parvenaient grâce aux contes philosophiques. Ils ne s'adressaient pas tant aux élites, sinon à des gens parfois illettrés et friands de littérature d'amusement. Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables à Conte philosophique - définition et exemples, nous vous recommandons de consulter la catégorie Travaux manuels et temps libre. Écrire un commentaire saliha 22/01/2017 merci mais un exemple du conte philosophique Deka Mohamed Ismael 19/12/2015 Un conte philosophique est un genre littéraire ne au 18 siècle et ainsi dans candide, de voltaire ,les traits traditionnel du conte sont présents l'action. Conte philosophique - définition et exemples Image portrait de Voltaire Conte philosophique - définition et exemples toutCOMMENT Arts et travaux manuels Travaux manuels et temps libre Littérature et fiction Lire les classiques Conte philosophique - définition et exemples Retour en haut
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18 contes de la naissance du monde résumé