ChantalBirman, sage-femme libérale et féministe, a consacré sa vie à défendre le droit des femmes. à presque 70 ans, elle continue de se rendre auprÚs de celles qui viennent d'accoucher pour leur prodiguer soins et conseils. Entre instants douloureux et joies intenses, ses visites offrent une photographie rare de ce moment délicat qu'est le retour à la maison. Aude Pépin
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Lacomédienne Aude Pépin sera la nouvelle miss Météo de La Matinale de Canal+, que présentera Ariane Massenet, dÚs le 3 septembre, en direct et en clair. La jeune femme succÚde ici à Julia
Le mĂ©mory Montessori de Balthazar et de PĂ©pin aussi Balthazar et PĂ©pin aussi sont arrivĂ©s Ă la maison il y a 8 ans, mon fils Ă©tait encore tout petit. Puis sa petite soeur les a lus et relus. Lorsqu'elle a eu les siens elle Ă©tait trĂšs fiĂšre, et son frĂšre a toujours grand plaisir Ă les dĂ©couvrir. Chaque nouvelle parution nous comble, et ce trĂšs joli mĂ©mory n'a pas dĂ©rogĂ© Ă la rĂšgle. Cette fois-ci les enfants jouent avec leurs deux personnages prĂ©fĂ©rĂ©s et l'ensemble des objets issus de leur univers. Ma fille a inventĂ© son propre jeu, elle joue seule en associant les cartes Ă son abĂ©cĂ©daire Depuis toute petite elle est tombĂ©e d'amour pour les illustrations toutes douces de Balthazar et son petit monde. Ce memory propose 4 modes de jeux permettant de dĂ©velopper la mĂ©moire et la concentration, le langage et le vocabulaire et l'aptitude Ă classifier. C'est cette derniĂšre façon de jouer qui plait le plus Ă ma fille. Elle trie les cartes en fonction de la piĂšce oĂč on les trouve dans la maison La cuisine, la salle de bains, la chambre... Une activitĂ© qu'elle rĂ©alise en autonomie. En revanche nous jouons Ă deux ou Ă trois au mĂ©mory "classique", le plus fort est mon fils qui arrive facilement Ă retrouver trente paires sur les quarante-huit proposĂ©es â» Avec ma fille on se partage le reste. Marie-HĂ©lĂšne PLACE et Caroline FONTAINE-RIQUIER pensent et Ă©crivent des livres en lien avec la pĂ©dagogie Montessori. Ces derniers laissent la part belle Ă la nature et aux choses simples. L'enfant dĂ©couvre, touche, imagine, dĂ©crit, nomme... Quel plaisir de retrouver Balthazar et PĂ©pin dans ce si joli jeu. Ce mĂ©mory permet de jouer en famille ou de dĂ©velopper l'autonomie activitĂ© de classement et d'association. Tout en carton, il est juste sublime, un indispensable! Marie-HĂ©lĂšne PLACE et Caroline FONTAINE-RIQUIER Les autres titres prĂ©sentĂ©s sur le blog - Le coffret Ă©criture-lecture Montessori J'en parle ici - L'imagier de Balthazar M-H PLACE J'en parle ici - Collection Balthazar J'en parle ici - Balthazar et l'anniversaire M-H PLACE J'en parle ici - Les sons de Balthazar M-H PLACE J'en parle ici - Balthazar s'habille M-H PLACE J'en parle ici - Ăcoute le silence BĂ©bĂ© Balthazar M-H PLACE J'en parle ici - Caresse le chat BĂ©bĂ© Balthazar M-H PLACE J'en parle ici - Le NoĂ«l de Balthazar M-H PLACE J'en parle ici - Coucou le chien M-H PLACE J'en parle ici - La couleur du ciel M-H PLACE J'en parle ici - Le Livre des mercis, bonne nuit J'en parle ici - Pour toi, Je t'aime J'en parle ici - Le coffret des lettres rugueuses J'en parle ici Cette annĂ©e la collection Balthazar fĂȘte ses 20 ans coffret offert merci Articles les plus consultĂ©s
Dansson documentaire à la vie, la réalisatrice Aude Pépin suit le parcours © 2011 - 2021 Maze, Tous droits réservés
CinĂ©ma- A la vie » De Aude PĂ©pin Chantal Birman, sage-femme libĂ©rale et fĂ©ministe, a consacrĂ© sa vie Ă dĂ©fendre le droit des femmes. Ă presque 70 ans, elle continue de se rendre auprĂšs de celles qui viennent dâaccoucher pour leur prodiguer soins et conseils. Entre instants douloureux et joies intenses, ses visites offrent une photographie rare de ce moment dĂ©licat quâest le retour Ă la maison. Salle Armand Moisant, 8 rue des prĂ©s, 37370 NEUVY LE ROI. Tarif plein 7,50 ⏠/ Tarif rĂ©duit - de 18 ans, abonnĂ©, demandeur dâemploi, personne handicapĂ©e sur prĂ©sentation de la carte 6 âŹ./ Tarif â de 14 ans 4,50 âŹ
à un ami; partager sur facebook; partager sur tweeter; Menu principal. Cinéma. à l'affiche. Pupille; #FEMALE PLEASURE; 10 ans ! du magazine Pédale; 100% Loup; 16 LEVERS DE SOLEIL; 17 BLOCKS ; 1917; 200 METRES; 3 courts métrages en 3D ; 32 ans ! CHICKEN RUN; 32 ans ! LA CLASSE AMERICAINE : LE GRAND DETOURNEMENT ; 32 ans ! Bon Voyage Dimitri; 32 ans !
Ă la vieAude PĂ©pinFrance, 2020, min Film hors catalogue Synopsis Chantal Birman a dĂ©diĂ© sa vie Ă la dĂ©fense du droit des femmes et de lâavortement. Mais, Ă presque 70 ans, cette sage-femme libĂ©rale officier de la lĂ©gion dâhonneur, est sur le point de prendre sa retraite. Elle continue avec force et enthousiasme de sillonner le dĂ©partement du 93 et la petite couronne pour se rendre auprĂšs de femmes qui viennent dâaccoucher. GĂ©nĂ©rique Distribution Tandem Films Sortie nationale Mercredi 20 octobre 2021
ï»żAudePĂ©pin est une actrice française cĂ©lĂšbre pour avoir tournĂ© dans de nombreuses publicitĂ©s et pour ĂȘtre la miss mĂ©tĂ©o de La Matinale de Canal+. DĂšs 1995, Aude PĂ©pin suit des cours de théùtre dans diverses Ă©coles jusqu'en 2007, date Ă laquelle elle intĂšgre le
La Croix LâHebdo Ă quel moment avez-vous su, voulu, compris que vous seriez actrice ?Fanny Ardant Assez jeune mais de maniĂšre irrationnelle. Un jour, Ă lâOpĂ©ra, jâai murmurĂ© Ă mon frĂšre Plus tard, je serai de lâautre cĂŽtĂ© du rideau. » Assise dans mon fauteuil, jâobservais lâaspect factice des spectateurs regroupĂ©s, le rideau en velours rouge⊠Soudain, au milieu de cette convention, quelque chose mâa bouleversĂ©e. Le rideau sâest levĂ©. Jâai vu La Traviata, lâamour fou. Mourir plutĂŽt que se rĂ©signer. Cette certitude est ancrĂ©e dans mes gĂȘnes. Je voyais quâil suffit dâune seule personne sur scĂšne pour exprimer la totalitĂ© du monde. Je lisais beaucoup. Je pensais dĂ©jĂ que tout ce qui est beau avec le verbe doit ĂȘtre partagĂ©. On doit se lever pour le dire tout haut dans le noir. Câest lâessence mĂȘme du le bac, mes parents, qui mâaimaient beaucoup, voulaient me protĂ©ger Non, ce nâest pas un mĂ©tier ! Fais tes humanitĂ©s. Ălargis ton spectre. Regarde plus loin. » Jâai choisi les Ă©tudes les plus courtes, trois ans, Sciences Po Ă Aix-en-Provence. Mais câest comme si jâavais appris le piano pour jouer du violon. Je ne regrette rien. De ces annĂ©es universitaires, jâai acquis le goĂ»t de la dialectique, des engueulades, des prises de position. Les idĂ©ologies structuraient la pensĂ©e de ma gĂ©nĂ©ration. Montaigne dit que câest lâintrospection, la lecture, et la conversation qui nous vouliez devenir quoi, Ă lâĂ©poque ?F. A Dans ma tĂȘte demeurait, indĂ©logeable, mon dĂ©sir dâĂȘtre actrice. Mais la politique avait pris le pas. Je voulais dâabord changer le monde. Mes engagements me portaient vers les extrĂȘmes. Entrer dans lâun de ces mouvements imposait de changer dâappartement, de ne pas avoir de famille. Cette abnĂ©gation, je lâadmirais, mais jâai toujours choisi ma propre maniĂšre de faire. Mon Ă©goĂŻsme mâa vouliez-vous changer dans le monde, Ă ce moment-lĂ ?F. A Jâai toujours adhĂ©rĂ© Ă lâidĂ©e que le profit, câest le vol. Pour moi, les exactions du capitalisme Ă©taient comparables aux exactions du communisme. Je rĂȘvais dâune troisiĂšme voie. Jâai longtemps cĂŽtoyĂ© lâaristocratie italienne Ă qui je demandais quâavez-vous fait de vos privilĂšges ? Niente !Engagements extrĂȘmes, petits boulots ici et lĂ , vous donnez lâimpression de vous ĂȘtre beaucoup cherchĂ©e. Ă quel moment vous bifurquez pour de bon ?F. A JâexĂ©crais ces petits boulots que je faisais pour pouvoir vivre. Je me croyais toujours plus intelligente que ceux qui mâemployaient. Pour faire plaisir Ă mes parents, je suis partie Ă Londres prĂ©parer le concours des affaires Ă©trangĂšres. La vie lĂ -bas Ă©tait difficile. De retour Ă Paris, jâai rencontrĂ© un homme passionnant, Louis Ducreux, qui mettait en scĂšne une opĂ©rette dâOffenbach. Je suis allĂ©e le saluer, au bluff, et je suis devenue son assistante, pas payĂ©e alors que je tirais le diable par la queue. Jâavais un grand chagrin Ă lâĂ©poque. Je veux ne plus penser, lui ai-je dit. â Eh bien, vous allez ĂȘtre servie⊠» Je travaillais beaucoup. Quelquâun mâa conseillĂ© de mâinscrire Ă un cours dâart dramatique, chez Jean PĂ©rimony. Il se moquait de mon accent. Mais dâoĂč vous venez ? » Il me faisait travailler Ă voix haute les Oraisons funĂšbres de Bossuet pour me forcer Ă comme les fous qui entendent une toute petite voix en traversant la forĂȘt. Je la suivais. Je nâavais aucune culture théùtrale. Je lisais beaucoup, mais pas de piĂšces. Je mâĂ©tais juste jetĂ©e sur Claudel parce quâil me paraissait fou et exaltĂ©. Je nâaimais pas, je nâai jamais aimĂ© les raisonnables. Ensuite, câest comme les rotatives. Les petites roues entraĂźnent le mouvement des grandes roues. Et câest inexorable. Jâai entrepris ce mĂ©tier comme on se jette dans une passion pour sây brĂ»ler. Je nâai jamais suppliĂ© quelquâun de mâengager. Je nâai jamais choisi. Jâai Ă©tĂ© dĂ©buts dans le mĂ©tier sont difficiles. Pourquoi vous accrochez-vous ?F. A Câest trĂšs mystĂ©rieux. Souvent, jâĂ©tais renvoyĂ©e des auditions Ă cause de mon physique, de mon accent ». Je mâĂ©tais mĂȘme prĂ©sentĂ©e pour ĂȘtre une James Bond girl. Vous ĂȘtes trop laide pour ce rĂŽle mais vous ferez des choses plus intĂ©ressantes que ça », mâavait dit lâune des directrices de casting. Jâai subi, Ă mes dĂ©buts, beaucoup de brĂ»lures dâamour-propre, de blessures narcissiques, de refus brutaux. Je suis dâune nature obstinĂ©e, obsessionnelle mĂȘme. Il mâen fallait plus pour renoncer. Beaucoup de voix me dissuadaient de continuer. Jâentendais mais je ne me laissais pas faiblir. On me faisait comprendre aussi que comme jâavais Ă©tĂ© brillante pendant mes Ă©tudes, câĂ©tait du gĂąchis de vouloir persĂ©vĂ©rer dans cet univers incertain. Quand, parfois, un jeune homme ou une jeune fille me demande des conseils, je rĂ©ponds que je nâai aucun conseil Ă donner. La vie de chacun ne ressemble Ă celle de personne. Je leur dis juste il faut la certitude des fous et sâenfoncer rĂ©solument dans la vrai que vous ne pensiez pas du tout au cinĂ©ma ?F. A Oui. Trop magique, inatteignable. Jâallais quand mĂȘme aux tous ces professionnels ont-ils pu passer si longtemps Ă cĂŽtĂ© de vous ?F. A Parce que je suis ingrate. Je suis une fille laide, qui sâest faite. JâĂ©tais trĂšs grande pour ma gĂ©nĂ©ration. Quand un garçon mâinvitait Ă danser et que je me levais, je voyais bien que mon allure dĂ©sorientait. AprĂšs bien des vexations, jâai mis des talons pour ĂȘtre encore plus grande. Je suis une fille laide »⊠Vous ĂȘtes sĂ©rieuse ? Ă qui vous allez faire croire ça ?F. A Je vous jure ! Je me suis beaucoup maquillĂ©e, coiffĂ©e, trĂšs tĂŽt. Je ne pouvais pas rester telle que la mĂšre nature mâavait faite. Il existait dĂ©jĂ un mouvement fĂ©ministe trĂšs actif quand jâĂ©tais adolescente qui rĂ©prouvait mon comportement. JâĂ©tais une solitaire. Je ferais toujours ce que je voudrais. LâĂ©goĂŻsme, toujours. Jâavais grandi au milieu dâhommes que je trouvais remarquables. Jâaimais beaucoup la compagnie de gens diffĂ©rents de moi. Je nâavais pas besoin dâexprimer mon Ă©galitĂ©. Je la pensais, je la pĂšre Ă©tait officier de cavalerie, RĂ©sistant, gouverneur du palais de Monaco. Vous avez Ă©tĂ© Ă©levĂ©e dans un milieu trĂšs policĂ©. DâoĂč vous vient ce caractĂšre indomptable ?F. A Comme jâaimais passionnĂ©ment ma famille, je caressais le rĂȘve de rester vieille fille et de finir en mangeant du chocolat, allongĂ©e sur mon lit, tout en lisant. Cet idĂ©al mâaurait suffi et convenu. Mais en grandissant Ă Monaco, jâai vu le ridicule des privilĂ©giĂ©s. Mon pĂšre, grand lecteur lui aussi, cultivait une indĂ©pendance dâesprit. Il rĂ©cusait lâidĂ©e dâĂȘtre identifiĂ© Ă son corps dâĂ©lite, sa classe sociale, ses revenus. Son exemple mâa beaucoup nourrie. On sâimagine que, militaire, il nous a Ă©levĂ©s Ă la schlague. Pas du tout ! Pour ĂȘtre officier de cavalerie et tenir sur un cheval, il faut ĂȘtre souple, pas trop rigide. Il ne cessait de me rĂ©pĂ©ter Tu nâes pas sur terre pour donner des leçons aux autres. » Et il ajoutait souvent Sois douce ! »Pourquoi ce conseil ?F. A Parce que jâĂ©tais rĂ©guliĂšrement renvoyĂ©e des Ă©coles oĂč lâon mâavait inscrite. Je ne supportais pas lâautoritĂ©. Je suis profondĂ©ment asociale. Je suis loin dâĂȘtre une femme bienveillante. Je nâaime pas les mondanitĂ©s, les dĂźners sans conversation, les rassemblements de personnes du mĂȘme mĂ©tier. Je prĂ©fĂšre parler aux inconnus. Mon caractĂšre irrĂ©ductible vient de cette solitude et de la certitude des a Ă©tĂ© le dĂ©clic, lâĂ©lĂ©ment dĂ©clencheur de votre carriĂšre ?F. A Un dimanche, par une connaissance, jâavais reçu une invitation au théùtre pour voir Le Lion en hiver, la piĂšce de James Goldman. Bien Ă©levĂ©e par ma famille bourgeoise, je suis allĂ©e remercier. Jâai frappĂ© Ă la porte de la loge de Patrice Alexsandre, lâun des acteurs. Il Ă©tait un grand ami de Nina Companeez. Elle Ă©crivait, Ă ce moment-lĂ , son feuilleton Les Dames de la cĂŽte⊠Il lui a dit Jâai rencontrĂ© une grande fille bizarre. Tu devrais la voir. Ȉ 30 ans, soudain, tout sâaccĂ©lĂšre. SuccĂšs considĂ©rable des Dames de la cĂŽte Ă la tĂ©lĂ©vision. Rencontre avec François Truffaut, La Femme dâĂ cĂŽtĂ©, Vivement dimanche ! Les films avec Alain Resnais. La reconnaissance, la gloireâŠF. A Je ne lâai pas vĂ©cu comme ça. La petite roue de la rotative a entraĂźnĂ© la grosse roue. Il nây avait encore que trois chaĂźnes. Ă la demande des tĂ©lĂ©spectateurs, lâORTF a rediffusĂ© Les Dames de la cĂŽte, deux mois aprĂšs la premiĂšre diffusion. Câest fou, non ? François Truffaut mâa remarquĂ©e. La porte du cinĂ©ma sâest ouverte pour moi. Je suis entrĂ©e dans une forĂȘt enchantĂ©e. LâĂ©tincelle de la rencontre avec François Truffaut a mis le feuâŠQuand jâai reçu le synopsis de La Femme dâĂ cĂŽtĂ©, jâai dĂ©couvert un personnage qui me ressemblait tellement et une histoire qui mâĂ©merveillait oui, on peut mourir dâaimer. Je ne crois quâà ça. JâĂ©tais ivre de joie. Je sortais soudain de ma longue solitude, entraĂźnĂ©e par des personnes magiques, GĂ©rard Depardieu, François Truffaut, leur conversation, leur personnalitĂ©. La vraie vie sâengouffrait, enfin. CâĂ©tait comme un incendie en moi et, en mĂȘme temps, je trouvais ça normal. Je marchais au-dessus du sol. TourmentĂ©e de nature, je me sentais totalement rĂ©conciliĂ©e auprĂšs de François. Tout devenait harmoniqueAvec François Truffaut, annĂ©es trop courtes, vous allez connaĂźtre le trĂšs grand bonheur et le deuil brutal⊠Que reste-t-il de ces annĂ©es-lĂ ?F. A CâĂ©tait magique. Avec François, il ne fallait faire des films que dans la passion absolue. Mais soudain, tout sâest passĂ© comme si je plongeais dans un Ă©tang vide et que je mây fracassais. Jâai perdu lâenvie de vivreâŠComment se remet-on dâun tel drame ?F. A Par et pour les enfants. Je devais les protĂ©ger. Faire comme si⊠Je suis profondĂ©ment pessimiste, dâune grande noirceur intĂ©rieure, en proie au sentiment tragique de la vie. Mais je suis aussi Ă©nergique, positive. Ne jamais vivre Ă demi. Dans ce marasme, il y a des Ă©clats. Il faut vivre pour les Ă©clats. Avant mon premier enfant, je pensais que jâallais trĂšs mal finir. Jâai toujours eu des enfants par lâopĂ©ration du Saint-Esprit, pas programmĂ©s. Je nâai jamais eu de stratĂ©gie, ni dans ma vie privĂ©e, ni professionnelle. Les choses mâarrivent dans un Ă©norme bordello ».Quâaimeriez-vous que lâon retienne de François Truffaut ?F. A Sa passion et lâamour de lâamour. Le fil conducteur de ses films, câest chercher lâamour. Lâamour attendu, lâamour bafouĂ©, lâamour perdu. Un homme passionnĂ©, trĂšs intelligent, dâune extrĂȘme sensibilitĂ© de LâAmour Ă mort, dâAlain Resnais, vous jouiez une femme pasteurâŠF. A Altruiste, sereine, harmonique, cette femme pasteur Ă©tait Ă lâopposĂ© de moi. Nous sommes faits de plusieurs piĂšces, dont certaines que nous ne visitons jamais. Des rĂŽles vous font entrer dans ces piĂšces oĂč vous nâavez jamais allumĂ© la lumiĂšre. Jâai jouĂ© des rĂŽles trĂšs loin de moi mais qui mâĂ©clairaient sur moi. Jâai allumĂ© des piĂšces dans ma maison que je nâaurais pas dĂ» allumer. Les films que jâai tournĂ©s sont aussi comme des pluies tombĂ©es sur moi. Comment savoir ce que la pluie fait est manifeste que le cinĂ©ma vous aime. Mais vous, aimez-vous le cinĂ©ma ?F. A Oui ! Beaucoup, beaucoup. Jâaime lâidĂ©e de la salle obscure. Je ne lis jamais les journaux, ni les critiques. Je ne sais rien de ce que je vais voir. Faites de moi ce que vous voulez. Je suis trĂšs Ă©clectique, trĂšs bon les seuls films que vous ne regardez pas sont-ils les vĂŽtres ?F. A Parce que je porte en moi le rĂȘve du film pendant que je le tournais. Je ne veux pas voir un autre film que celui qui est en vie dâactrice, câest ĂȘtre toujours en reprĂ©sentation, renvoyer une image de soi dont les autres sâemparent. Pour vous, est-ce un carcan ou une suprĂȘme libertĂ© ?F. A SuprĂȘme liberté⊠On sâavance masquĂ©e. Jouer un jeu pour ne pas ĂȘtre friable. Je peux parler de ce que je crois, de ce que je pense, mais pas de ma vie. Je dis souvent que je mens, mais pas dans ce que je crois. Je veux bien quâon mâaime mais je ne veux pas voulez-vous dire ?F. A La vie est trop brĂšve pour viser lâĂ©quilibre du danseur de cordes. Quand jâaime, je prends tout. Je donne tout, je ne compose pas. Tandis que plaire, câest entrer dans une logique de courtisan. Quelquâun qui mâaime malgrĂ© tous mes dĂ©fauts me plaĂźt plus que quelquâun Ă qui jâai voulu avez fait lâobjet de plusieurs polĂ©miques â votre soutien aux Brigades rouges, votre amour de la Russie et votre dĂ©testation de lâAmĂ©rique, votre dĂ©fense de Roman Polanski. Regrettez-vous dâavoir parlĂ© ou dâĂȘtre sollicitĂ©e en permanence sur une multitude de sujets ?Non, je ne regrette rien. Je ne peux pas parler de tout, en effet. Mais si on me demande un avis sur un sujet qui me touche, je ne peux pas me taire. Je ne cherche jamais Ă mĂ©nager la chĂšvre et le ĂȘtes imprĂ©gnĂ©e de littĂ©rature et de culture russes. Vous adorez ce pays. La Russie sâest enfermĂ©e dans une guerre effroyable. Quây a-t-il Ă sauver aujourdâhui de la Russie que vous aimez ?F. A Tous mes amis acteurs ou musiciens russes ne comprennent pas quâon puisse rejeter toute la culture de leur pays. Nous, Français, sommes-nous tous assimilĂ©s Ă Macron ? Le peuple subit, lui aussi. Ostraciser un peuple nâa aucun sens. Alors, on nâĂ©tudierait plus DostoĂŻevski dans les universitĂ©s ? Câest nâimporte quoi ! Que savons-nous des Russes ? De la Russie, jâaime la littĂ©rature, la poĂ©sie, la musique, la peinture, tout ! Jâai une vision romanesque de son histoire alternez cinĂ©ma et théùtre. Ătre sur scĂšne, dites-vous, est comme une mise Ă mortâŠF. A Jâai souvent le trac, avec la sensation que mon cĆur va sâarrĂȘter. Mes lĂšvres restent collĂ©es sur mes dents. Tout mâabandonne. Vous entrez sur scĂšne comme le taureau dans lâarĂšne. Le public ressemble aux fauves. Allez-vous rĂ©ussir le combat ? Mais le théùtre purifie. Vous vous raccrochez Ă une incandescence du monde et vous y entrez en brĂ»lĂ©e vive. Jâai souvent fait des seule en scĂšne ». Ma simple prĂ©sence agit dĂ©jĂ comme une mise en demeure. Vous ĂȘtes lĂ , vous devez mâ avez interprĂ©tĂ© Ă plusieurs reprises la Callas, une femme en quĂȘte pathĂ©tique de lâamour, et qui mourra de cet absolu. Quel est le vĂŽtre ?F. A Je ne peux pas le dire. Câest trop indiscret. Je le vis comme le tir Ă lâarc. Ce nâest pas la cible qui mâintĂ©resse mais la force et la tension pour lâatteindre. Lâabsolu est une idĂ©e qui permet de grandir, de se hausser au-dessus de soi-mĂȘme. Cette quĂȘte intĂ©rieure, vers un Graal dont vous savez quâil va se dĂ©rober, vous maintient vivant. Tout est dans ce mouvement, tendre vers, afin de sâarracher Ă sa mĂ©diocritĂ©, Ă sa dĂ©pendance pour des choses sans dites beaucoup que vous croyez au pur prĂ©sent, Ă lâinstant, et en mĂȘme temps le mot mĂ©lancolie revient tout le temps dans votre bouche. Cette mĂ©lancolie vous entraĂźne vers quoi ?F. A Je privilĂ©gie le moment prĂ©sent, je ne suis jamais dans le futur. Mais je demeure une incurable mĂ©lancolique. Je ne sais pas tirer un trait sur ce que jâai vĂ©cu. Tout est lĂ , le passĂ©, les ĂȘtres que jâai aimĂ©s, les maisons abandonnĂ©es, les parents, les frĂšres et sĆurs, les Ă©chos des vacances, les souvenirs. La mĂ©lancolie mâentraĂźne vers la noirceur. Tout ce qui sâest accumulĂ© dans ma vie est comprimĂ© comme dans un barrage. Aux premiĂšres lĂ©zardes, je sens que je dois colmater au plus vite. Un voile noir me tombe dessus, me renvoie au sens tragique de la vie que je nâoublie mĂ©lancolie est-elle de nature Ă vous paralyser ?F. A Non. Mais elle nourrit cette alternance dâombre et de lumiĂšre, de nuit et de soleil qui constitue une vie. Elle me fragilise mais me rend sensible Ă la fragilitĂ© de lâautre. Il mâarrive de penser que je hais lâhumanitĂ© en descendant la rue ; je la remonte en me disant que jâai une passion pour lâhumanitĂ©. Cette dialectique intime, ce balancement intĂ©rieur, nourrit la violence autant que lâ suis hantĂ©e par lâĂ©phĂ©mĂšre. Je sais que dans vingt ans, nous, les acteurs et les actrices dâaujourdâhui, nous serons balayĂ©s, puis oubliĂ©s. Jâen suis consciente mais jâaime la vie par-dessus tout. Je nâai que faire des conseils de santĂ© quâon nous serine Ă longueur de journĂ©e. Avec moi, ils sâadressent au mauvais client. Je mâen fous de durer. Je ne vois la mort que comme une dĂ©livrance, une amie qui rĂ©sout tout. Mais dâici lĂ , je veux vivre intensĂ©ment, passionnĂ©ment. Jusquâau bout !-Ses dates1949. Naissance de Fanny Ardant du Dames de la Femme dâĂ Vie est un dimanche !1984. Mort de François Truffaut, Ă 52 Colonel douce et Belle Volets et Divan de Staline-Son Ă©crivainMarguerite Duras Pour cette phrase âJe crois quâon Ă©crit toujours sur le corps mort du monde, de mĂȘme que sur le corps mort de lâamour, que câest dans ces moments dâabsence que lâĂ©crit sâengouffre pour ne remplacer rien de ce qui a Ă©tĂ© vĂ©cu mais pour en consigner le dĂ©sert laissĂ© par lui.â»Son peintreLe Caravage Pour son odeur du sang et sa violence, pour son noir dĂ©clinĂ© Ă lâinfini et la fulgurance de sa lumiĂšre. »Son cinĂ©asteAndreĂŻ Tarkovski Pour cette scĂšne dans AndreĂŻ Roublev oĂč un jeune homme doit construire des cloches. Le jour oĂč les cloches sâĂ©branlent et sonnent, il se jette par terre en pleurant âJe ne savais pas faire les cloches.â »
Ăla vie, documentaire dâAude PĂ©pin. ProposĂ© par. CinĂ©f'Ăźles. Chantal Birman, sage-femme libĂ©rale et fĂ©ministe, a consacrĂ© sa vie Ă dĂ©fendre le droit des femmes. Ă 70 ans, elle continue de se rendre auprĂšs des jeunes mĂšres, ses visites offrent une photographie rare de ce moment dĂ©licat quâest le retour Ă la maison. Le beau portrait dâune femme dâexception. CinĂ©ma
Un long-mĂ©trage documentaire de Aude PĂ©pin 2021 78â Chantal Birman a dĂ©diĂ© sa vie Ă la dĂ©fense du droit des femmes et de lâavortement. Mais Ă presque 70 ans, cette sage-femme libĂ©rale, officier de la lĂ©gion dâhonneur, ne se rĂ©sout toujours pas Ă prendre sa retraite. Elle continue avec force et enthousiasme de sillonner le dĂ©partement du 93 dans sa vieille 306 Peugeot pour se rendre auprĂšs des femmes qui viennent dâaccoucher. Lâesprit de libertĂ© et dâindĂ©pendance quâelle a toujours transmis aux femmes ne doit pas se perdre. Avec l'avance sur recettes du CNC, le Fonds images de la diversitĂ© du CNC, de l'aide Ă la production de la RĂ©gion Ăle-de-France, l'aide au dĂ©veloppement de la RĂ©gion Centre - CICLIC, la rĂ©sidence PĂ©riphĂ©rie, la bourse Brouillon d'un rĂȘve Documentaire de la SCAM, SOFICAS Cinemage 15 et CinĂ©venture 5. En coproduction avec Tandem Films. Distributeur Tandem Films. Vendeur Totem Films. Grand Prix de la compĂ©tition internationale longs mĂ©trages au Festival International du Film IndĂ©pendant de Bordeaux FIFIB 2021 Festival Premiers Plans dâAngers 2021 Ătats gĂ©nĂ©raux du film documentaire de Lussas 2021 We too Festival 2021 Festival Remake, Francfort, 2021
PlusBelle la Vie Saison 8 â Episode du 17 aoĂ»t â RĂ©sumĂ© & replay streaming. Ce soir vers 20h10, France 3 diffusera lâĂ©pisode 241 de la sĂ©rie « Plus Belle la Vie » qui en est Ă sa
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Ăla vie (2021) Chantal Birman, sage-femme libĂ©rale et fĂ©ministe, a consacrĂ© sa vie Ă dĂ©fendre le droit des femmes. Ă presque 70 ans, elle continue de se rendre auprĂšs de celles qui viennent dâaccoucher pour leur prodiguer soins et conseils. Entre instants douloureux et joies intenses, ses visites offrent une photographie rare de ce
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