RelevĂ©de compteur Enedis. Enedis assure aussi le relevĂ© des compteurs des professionnels. Pour les entreprises Ă©quipĂ©es d’un compteur communicant, la prestation de relevĂ© s’effectue Ă  distance. Pour les autres, le gestionnaire envoie tous les 6 mois un agent procĂ©der Ă  la relĂšve des index du compteur. Enedis prĂ©vient le client
Les abonnements Ă  l’électricitĂ© se souscrivent en contactant le fournisseur d’électricitĂ© de votre choix. Pour trouver un fournisseur d’électricitĂ© moins cher, faites donc un comparatif des abonnements. Vous pouvez souscrire Ă  une offre d’électricitĂ© auprĂšs d’un fournisseur alternatif en contactant papernest au 09 72 50 77 40. Nous vous aidons Ă  souscrire Ă  l’abonnement qui correspond le mieux Ă  vos besoins d’électricitĂ©. En effet, depuis l’ouverture du marchĂ© de l’énergie, une trentaine de fournisseurs d’énergie se partagent le cƓur des consommateurs. Nous avons synthĂ©tisĂ© les offres d’électricitĂ© des principaux acteurs de l’énergie en France. Quelles sont les diffĂ©rentes offres d’électricitĂ© ? L’ouverture du marchĂ© de l’énergie français a dĂ©butĂ© dĂšs 1999 pour les entreprises Ă  la consommation supĂ©rieure Ă  100 GWh par an. En 2007, l’Union EuropĂ©enne a lancĂ© une politique du marchĂ© unique de l’énergie et celle-ci a menĂ© Ă  l’ouverture du marchĂ© de l’énergie français pour les particuliers. Aujourd’hui, les particuliers peuvent changer de fournisseur d’électricitĂ© et de gaz. Avant l’ouverture du marchĂ© de l’énergie, la vente et la fourniture de l’électricitĂ© et du gaz ont Ă©tĂ© monopolisĂ©es par les fournisseurs d’énergie historiques. EDF pour l’électricitĂ© ENGIE ex-GDF Suez pour le gaz Aujourd’hui, il existe trois types de contrats en France. Il est nĂ©cessaire de considĂ©rer leurs forces et leurs faiblesses au moment du choix de son contrat d’électricitĂ© et de gaz. Par consĂ©quent, nous vous conseillons d’utiliser un comparateur des fournisseurs d’électricitĂ© pour souscrire Ă  la meilleure offre Ă©nergĂ©tique. Le Tarif Bleu d’EDF l’offre d’électricitĂ© au tarif rĂ©glementĂ© de vente Le tarif rĂ©glementĂ© de vente de l’électricitĂ© est fixĂ© par les pouvoirs publics. EDF est le seul fournisseur d’électricitĂ© Ă  proposer le tarif rĂ©glementĂ© de vente pour l’électricitĂ©. À l’inverse, ENGIE est le seul fournisseur Ă  vendre le contrat au tarif rĂ©glementĂ© de vente pour le gaz. Le tarif rĂ©glementĂ© de vente pour le gaz est vouĂ© Ă  disparaĂźtre au 1er juillet 2023. Il n’est plus disponible Ă  la souscription depuis le 20 novembre 2019. Le tarif de l’électricitĂ© Ă©volue une Ă  deux fois par an, gĂ©nĂ©ralement au mois d’aoĂ»t. L’évolution va dĂ©pendre de l’évolution des coĂ»ts d’approvisionnement de l’énergie. La Commission de RĂ©gulation de l’Énergie CRE propose une rĂ©vision des tarifs rĂ©glementĂ©s pour l’électricitĂ© et le gaz et si le gouvernement ne s’oppose pas Ă  la rĂ©vision au bout de trois mois, le nouveau tarif est adoptĂ©. Les offres au prix du marchĂ© indexĂ©es sur le TRV Contrairement au fournisseur d’énergie historique, les fournisseurs alternatifs comme Total Direct Énergie ou Vattenfall, peuvent fixer eux-mĂȘmes les tarifs de leurs offres. Par consĂ©quent, la plupart des fournisseurs d’énergie choisissent d’indexer leurs prix sur le tarif rĂ©glementĂ© de vente, c’est-Ă -dire qu’ils assurent des prix infĂ©rieurs au TRV qui subissent uniquement les baisses du prix de l’énergie. Le saviez-vous ? Si vous souscrivez Ă  une offre d’électricitĂ© indexĂ©e sur le tarif rĂ©glementĂ© de vente, le prix du kWh ne va pas augmenter dans le cas oĂč le TRV augmente. Les offres de marchĂ© Ă  prix fixe Les offres de marchĂ© avec un prix fixe assure un gel du prix du kWh aux consommateurs au cours d’une durĂ©e dĂ©terminĂ©e dans le contrat. Par consĂ©quent, le prix du kWh et le prix de l’abonnement hors taxes ne subissent pas les variations du tarif rĂ©glementĂ© de vente pendant toute la durĂ©e du contrat. Comment choisir son fournisseur d’électricitĂ© ? Depuis l’ouverture du marchĂ© français Ă  la concurrence, une trentaine de fournisseurs d’énergie se partagent le portefeuille des consommateurs. Par consĂ©quent, si vous souhaitez souscrire Ă  l’offre Ă©nergĂ©tique la plus avantageuse, il est impĂ©ratif de faire un comparatif Engie ou EDF par exemple et avec les diffĂ©rents contrats disponibles sur le marchĂ©. Vous devez prendre en compte les deux paramĂštres qui constituent une facture d’électricitĂ©. Le prix de l’abonnement tarif fixe qui va dĂ©pendre du fournisseur d’énergie et de la puissance du compteur Ă©lectrique Le prix du kWh tarif variable qui va dĂ©pendre de l’offre Ă©nergĂ©tique et de la puissance du compteur Ă©lectrique Le tarif de l’offre Happ-e ÉlectricitĂ© Ă©volue aprĂšs la premiĂšre annĂ©e d’abonnement. Ce tableau va vous permettre de comparer le prix de l’électricitĂ© des principaux fournisseurs d’énergie. Aujourd’hui, vous pouvez souscrire au contrat le plus adaptĂ© Ă  vos besoins. Le saviez-vous ? Au moment de la souscription Ă  un contrat d’énergie, vous devez effectuer une simulation de la consommation Ă©nergĂ©tique auprĂšs d’un conseiller. Elle va vous permettre de choisir l’offre la plus adaptĂ©e Ă  vos besoins. Vous pouvez Ă©galement faire une simulation en ligne avant de souscrire un abonnement d’électricitĂ©. Les fournisseurs d’énergie proposent Ă©galement des offres qui s’adaptent aux nouvelles prĂ©occupations et aux diffĂ©rentes habitudes de vie des consommateurs. Les offres vertes pour rĂ©duire son impact sur l’environnement Ă©lectricitĂ© provenant des sources d’énergie renouvelables, neutralitĂ© carbone des offres, etc. Les offres connectĂ©es pour mieux maĂźtriser sa consommation Ă©nergĂ©tique Ă  l’aide d’un thermostat connectĂ© Les offres online pour dĂ©matĂ©rialiser toutes les dĂ©marches administratives Pourquoi le prix de l’électricitĂ© varie selon la puissance du compteur ? En France, 6 kVA est la puissance moyenne utilisĂ©e dans la majoritĂ© des foyers. Elle est gĂ©nĂ©ralement utilisĂ©e dans les logements comprenant trois piĂšces, c’est-Ă -dire des logements avec une surface moyenne de 60mÂČ environ. La plupart du temps, ils sont chauffĂ©s Ă  l’électricitĂ© avec des Ă©quipements d’électromĂ©nager classiques comme un four, un rĂ©frigĂ©rateur, un congĂ©lateur, un lave-vaisselle, une machine Ă  laver le linge, lave-vaisselle, congĂ©lateur. À partir d’une puissance de 6 kVA, vous pouvez disposer d’un compteur Ă©lectrique avec un boĂźtier avec le systĂšme Heures Pleines / Heures Creuses. Le prix de l’abonnement Ă  l’électricitĂ© va varier selon la puissance de votre compteur. Aujourd’hui, il existe neuf puissances exprimĂ©es en KiloVoltAmpĂšre kVA 3 kVA, 6 kVA, 9 kVA, 12 kVA, 15 kVA, 18 kVA, 24 kVA, 30 kVA ou 36 kVA. Si vous souhaitez connaĂźtre la puissance de votre compteur, vous devez consulter une ancienne facture oĂč l’information est toujours indiquĂ©e. Vous pouvez privilĂ©gier le prix du kWh ou le prix de l’abonnement de l’électricitĂ© selon vos besoins et le tarif de l’offre. Par exemple, on conseille aux foyers et locaux professionnels Ă©nergivoresd’opter pour une offre avec un prix de kWh plus avantageux puisque gĂ©nĂ©ralement, ces logements utilisent l’électricitĂ© pour le chauffage et l’eau sanitaire. Bon Ă  savoir ! Le chauffage reprĂ©sente Ă  lui seul 70% des consommations d’énergie d’un logement. Si vous optez pour une offre avec un tarifs fixe, vous pourrez prĂ©voir l’évolution du prix du kWh et constater les rĂ©percussions positives Ă  moyen-long terme sur votre facture d’énergie, malgrĂ© un prix de l’abonnement d’électricitĂ© peu attractif. À l’inverse, il est conseillĂ© de privilĂ©gier le prix de l’abonnement si vous consommer peu de kWh. Par exemple, ces contrats s’adaptent parfaitement aux studios ou des foyers moyens ou rĂ©cents. Étant donnĂ© la faible consommation Ă©nergĂ©tique quotidienne, il est prĂ©fĂ©rable d’obtenir une rĂ©duction immĂ©diate avec le prix de l’abonnement. Vous pourrez trouver des prix de l’abonnement d’électricitĂ© avantageux chez des nombreux fournisseurs alternatifs. Le saviez-vous ? Peu importe le choix de votre fournisseur et de l’offre d’énergie, la qualitĂ© de l’électricitĂ© est la mĂȘme puisqu’elle est issue du mĂȘme rĂ©seau de distribution, gĂ©rĂ© par Enedis. Par exemple , si vous hĂ©sitez entre EDF ou Direct Énergie, concentrez-vous davantage sur le prix ou la qualitĂ© du service-client. Comparatif d’une sĂ©lection d’offres d’électricitĂ© destinĂ©es au compteur Linky en aoĂ»t 2022 Et l’option Heures Pleines / Heures Creuses ? Tous les concurrents proposent deux offres tarifaires l’offre de base et l’offre en option Heures Pleines et Heures Creuses. Pour les consommateurs bĂ©nĂ©ficiant de compteurs en option Heures Pleines / Heures Creuses, le prix de l’abonnement Ă  l’électricitĂ© va coĂ»ter plus cher. Le prix du kWh pendant les heures pleines sera Ă©galement plus cher par rapport au tarif de base mais vous pouvez bĂ©nĂ©ficier d’une rĂ©duction importante pendant les heures creuses. Aujourd’hui, plus de 45% des foyers français ont optĂ© pour cette option afin de bĂ©nĂ©ficier d’un meilleur prix du kWh Ă  certaines plages horaires. Pour vĂ©rifier comment est configurĂ© votre compteur Ă©lectrique, il suffit d’effectuer une petite manipulation. Un compteur Ă©lectrique rĂ©cent appuyez sur le bouton de dĂ©filement et si vous voyez les termes HP et HC s’afficher, cela veut dire que l’option tarifaire Heures Pleines / Heures Creuses est activĂ©e. Un ancien compteur Ă©lectrique il faut voir si l’index de consommation dĂ©file sur un ou deux cadrans. Dans le cas oĂč il dĂ©file sur deux cadrans, le compteur est en option tarifaire Heures Pleines / Heures Creuses. Avec cette option, les prix du kWh sont rĂ©duits pendant 8 heures, gĂ©nĂ©ralement le soir entre 22 heures Ă  6 heures du matin. Par consĂ©quent, il est conseillĂ© d’utiliser les gros Ă©lectromĂ©nagers Ă©nergivores la nuit afin de faire des Ă©conomies d’énergie et rĂ©duire votre facture d’électricitĂ©. Comment souscrire chez un fournisseur d’électricitĂ© ? Depuis l’ouverture du marchĂ© de l’énergie Ă  la concurrence en 2007, les particuliers peuvent souscrire un abonnement chez le fournisseur de leur choix. Ils doivent donc faire le choix entre les fournisseurs alternatifs et le fournisseur historique EDF. La souscription d’un contrat d’énergie chez un fournisseur d’électricitĂ© peut se faire de plusieurs façons diffĂ©rentes En contactant le service client du fournisseur de son choix par tĂ©lĂ©phone ; En se rendant sur le site internet de son fournisseur et en faisant une souscription en ligne. Si l’on dĂ©cide de souscrire un contrat d’électricitĂ© par tĂ©lĂ©phone, il faut simplement se munir du numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone du service client dĂ©diĂ© Ă  la souscription. En effet, les fournisseurs d’électricitĂ© disposent frĂ©quemment de plusieurs numĂ©ros de tĂ©lĂ©phone. En revanche, si on prĂ©fĂšre la souscription en ligne, il faut se rendre sur le site internet du fournisseur puis suivre la procĂ©dure de souscription. Souscrire par internet est souvent plus rapide que par tĂ©lĂ©phone. Dans tous les cas, la souscription d’une offre d’électricitĂ© nĂ©cessite certaines informations comme L’adresse prĂ©cise du logement ; Le numĂ©ro du compteur d’électricitĂ© ; Le dernier relevĂ© de compteur ; Le nom du dernier occupant du logement lors d’un emmĂ©nagement ; Un relevĂ© d’identitĂ© bancaire. Une fois que la souscription est enregistrĂ©e, le fournisseur dĂ©pose une demande d’ouverture de compteur appelĂ©e aussi mise en service auprĂšs du gestionnaire de rĂ©seau Enedis. GrĂące Ă  la mise en service du compteur d’électricitĂ©, la consommation de l’occupant du logement sera recueillie ce qui va permettre d’établir les factures. Il faut savoir qu’il existe diffĂ©rents types d’ouverture de compteur dont les tarifs varient grandement La mise en service initiale standard ; La mise en service initiale express ; La mise en service standard ; La mise en service express Ă©nergie coupĂ©e ; La mise en service d’urgence Ă©nergie coupĂ©e. Tarifs de la mise en service du compteur d’électricitĂ© en aoĂ»t 2022 Type de mise en service DĂ©lai Prix en € TTC Mise en service initiale standard 10 jours ouvrĂ©s 51,47€ Mise en service initiale express 5 jours ouvrĂ©s 90,43 € Mise en service standard 5 jours ouvrĂ©s 13,94 € Mise en service express – Ă©nergie coupĂ©e 2 jours ouvrĂ©s 52,90€ Mise en service d’urgence – Ă©nergie coupĂ©e Compteur mĂ©canique le jour mĂȘme 148,72 € Mise en service d’urgence – Ă©nergie coupĂ©e Compteur Linky le jour mĂȘme 13,94 € Comment calculer sa consommation Ă©lectrique ? Pour effectuer une simulation de votre consommation Ă©lectrique, vous devez prendre en compte plusieurs critĂšres. Les performances Ă©nergĂ©tiques du logement La surface du logement Le nombre d’occupants Le nombre d’équipements Ă©lectriques la puissance, la durĂ©e d’utilisation, etc. Bon Ă  savoir ! Pour calculer la consommation Ă©lectrique d’un appareil, il suffit d’utiliser l’unitĂ© de mesure kilowattheures kWh multipliez d’abord la puissance de l’appareil par le nombre d’heures d’utilisation et multipliez le rĂ©sultat par le nombre de jours. Ensuite, divisez ce rĂ©sultat par 1000 pour obtenir des kWh. Soit Consommation en kWh = Nombre d’heures x nombre de jours x puissance / 1000. Si vous ne voulez pas sortir la calculatrice, vous pouvez Ă©galement utiliser un outil d’estimation en ligne pour souscrire au meilleur abonnement d’électricitĂ© pour votre foyer. Comment changer de fournisseur d’électricitĂ© ? Si vous souhaitez changer de fournisseur d’électricitĂ© pour rĂ©duire le montant des factures et opter pour un abonnement Ă  l’électricitĂ© et un prix du kWh plus avantageux, vous devez suivre quelques dĂ©marches administratives simples. Contactez votre ancien fournisseur d’énergie pour rĂ©silier votre contrat Effectuez un relevĂ© de votre compteur d’électricitĂ© Payez la facture de clĂŽture Contactez votre nouveau fournisseur d’énergie Estimez votre consommation Ă©nergĂ©tique auprĂšs d’un conseiller Souscrivez Ă  l’offre d’électricitĂ© la plus adaptĂ©e Aujourd’hui, certains fournisseurs d’énergie proposent Ă  leurs nouveaux clients de gĂ©rer eux-mĂȘmes les dĂ©marches de rĂ©siliation et de souscription pour faciliter le quotidien des consommateurs. Le saviez-vous ? Depuis l’ouverture du marchĂ© de l’énergie Ă  la concurrence, les contrats d’énergie sont sans engagement. Par consĂ©quent, vous pouvez rĂ©silier gratuitement votre abonnement Ă  l’électricitĂ©. La rĂ©siliation d’un contrat d’électricitĂ© peut se faire de plusieurs façons Par tĂ©lĂ©phone en contactant le service client ; En ligne depuis son espace client ; Par lettre de rĂ©siliation envoyĂ©e Ă  l’adresse postale du service client. Si la rĂ©siliation en ligne gagne petit Ă  petit du terrain, de nombreux consommateurs prĂ©fĂšrent encore rĂ©silier par courrier recommandĂ©. Cela permet de conserver une trace des Ă©changes avec le fournisseur qui pourra servir de preuve en cas de litige. Afin que la lettre de rĂ©siliation soit valable, elle doit contenir L’identitĂ© du dĂ©tenteur du contrat ; Le numĂ©ro du contrat ; La date souhaitĂ©e pour la rĂ©siliation. La lettre de rĂ©siliation doit ĂȘtre envoyĂ©e en courrier recommandĂ© avec accusĂ© de rĂ©ception. ModĂšle de lettre de rĂ©siliation de contrat d’électricitĂ© Nom et votre prĂ©nom Adresse postale NumĂ©ro de tĂ©lĂ©phone RĂ©fĂ©rence client Votre ville, le date d’envoi du courrier Objet RĂ©siliation de mon contrat d’énergie Madame, Monsieur, Ayant souscrit Ă  une offre d’électricitĂ© chez vous le [insĂ©rer date de la souscription de votre contrat], je souhaite aujourd’hui procĂ©der Ă  la rĂ©siliation de mon contrat d’énergie, dont la rĂ©fĂ©rence est le [insĂ©rer numĂ©ro du contrat]. Merci de prendre en compte ma requĂȘte et de procĂ©der Ă  la rĂ©siliation de mon contrat dĂšs rĂ©ception de ce courrier. Je vous invite Ă©galement Ă  me contacter rapidement afin de prendre rendez-vous avec le technicien qui viendra effectuer le dernier relevĂ© de mon compteur. Enfin, je vous prierai de bien vouloir me faire parvenir une facture de clĂŽture de contrat au plus vite afin de valider la rĂ©siliation. Je vous prie d’agrĂ©er, Madame, Monsieur, l’expression de mes plus sincĂšres salutations. Votre signature Pour en savoir plus Comment comparer tous les distributeurs d’électricitĂ© ? DĂ©jĂ  plus de 560 000 français ont fait confiance Ă  papernest ! Pourquoi pas vous ? 09 77 42 24 41 DĂ©jĂ  plus de 560 000 français ont fait confiance Ă  papernest ! Pourquoi pas vous ? Je me lance ! FAQ🔎 Existe-t-il un comparateur de l’énergie du gouvernement ?Le gouvernement a mis en place un comparateur d'offres avec les prix du gaz et de l’électricitĂ©. Ainsi, vous aurez via le mĂ©diateur de comparateurs d’énergie sur ce site, tous les tarifs d’électricitĂ© et de gaz des diffĂ©rents fournisseurs en France. Vous pourrez bĂ©nĂ©ficier d’un comparatif d'offres de quel fournisseurs d’électricitĂ© choir et de gaz le moins cher Ă  travers un comparateur d’énergie du gouvernement. 👉 Comment mettre en service son Ă©lectricitĂ© ?Afin de mettre en service l'Ă©lectricitĂ©, vous devez souscrire un contrat auprĂšs d'un fournisseur. Cette procĂ©dure a un coĂ»t qui sera Ă  payer avec votre prochaine facture. Surun panier moyen de 100 €, le charriot revient finalement Ă  91, 9 € chez Leclerc, soit 24 € de moins que chez le dernier du classement. A la seconde et troisiĂšme place du podium se trouvent IntermarchĂ© (93, 7 €) et SystĂšme U (94 €). En queue de ce top, on retrouve Monoprix (113, 5 €) et Casino (116 €). Selon le groupe Casino, interrogĂ© par

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L4102 : Sauf dans les cas oĂč la loi en dispose autrement, les prix des biens, produits et services relevant antĂ©rieurement au 1er janvier 1987 de l'ordonnance nÂș 45-1483 du 30 juin 1945 sont 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID 61IEIQzGZUNyCHJOWO2bjxBUEexJdLj4CxZo-0uEHDW5_P_R3ir-ng==
Tarifgaz : ce qu'il faut retenir en 2022. Les dĂ©penses Ă©nergĂ©tiques reprĂ©sentent l’une des prĂ©occupations financiĂšres majeures de nombreux mĂ©nages français. Le gaz ne fait bien entendu pas exception Ă  la rĂšgle. C’est pourquoi il est essentiel de bien comprendre les mĂ©canismes rĂ©gissant la fixation des tarifs du gaz en vigueur.
RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Bibliographie Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s De nombreux travaux en sciences humaines se sont attachĂ©s Ă  dĂ©crire les conditions dans lesquelles des biens et services peuvent constituer des marchandises. Le dossier dĂ©bat de Sociologie du travail [Sociologie du travail 44 2002 255–287] a confrontĂ© plusieurs de ces approches autour de la notion de qualitĂ© en mettant au premier plan les thĂšmes de l’identification et de l’évaluation des biens. Aborder ces questions Ă  partir des transformations subies par la viande donne les moyens de dĂ©crire prĂ©cisĂ©ment les opĂ©rations de marchandisation Ă  l’Ɠuvre, ainsi que l’articulation construite par la grande distribution entre les processus d’identification et d’évaluation. En laissant hors de l’analyse les dispositifs spĂ©cifiquement destinĂ©s aux clients pour se centrer sur ceux qui sont mobilisĂ©s par la grande distribution, on peut montrer comment ce bien est objectivĂ© le long de sa circulation, et comment sa valorisation et l’élaboration de son prix s’appuient sur la mise en relation et le traitement des donnĂ©es issues de cette objectivation. Several social science studies have described the conditions under which goods and services become merchandise. In 2002, Sociologie du travail [Sociologie du travail 44 2002 255–287] presented contrasting approaches to “quality” by focusing on the processes of identifying and evaluating goods. Approaching this question from the angle of meat-packing provides us with means for accurately describing the relevant operations in this commodification as well as the way that mass marketing has shaped the two aforementioned processes. By leaving aside operations specifically intended for customers and concentrating on those used in mass marketing, we see how meat is “objectified” as it circulates, and how its value and price depend on processing the data ensuing from this de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1 Je tiens Ă  remercier les participants du sĂ©minaire article du CSO et du sĂ©minaire Ă©criture de Scien ... 1Si dans son cĂ©lĂšbre ouvrage Karl Polanyi caractĂ©rise la terre, le travail et la monnaie comme des marchandises fictives puisqu’ils n’ont pas Ă©tĂ© produit pour ĂȘtre vendus sur un marchĂ© Polanyi, 1983, cela ne doit pas laisser penser pour autant que les autres biens prĂ©sents sur le marchĂ© seraient quant Ă  eux de plein droit des marchandises » Vatin, 1996. Et de fait, de nombreux travaux se sont attachĂ©s Ă  dĂ©crire les conditions dans lesquelles des biens et services peuvent constituer des marchandises, que ce soit dans les termes de l’anthropologie Appadurai, 1986 ; Testart, 2001 ; Weber, 2000, de l’économie des conventions Eymard-Duvernay, 1986, de la sociologie Callon, 1998 ; Callon et al., 2000 ; Chantelat, 2002 et de l’histoire Ă©conomique Stanziani, 2003a, 2005. Le dossier dĂ©bat organisĂ© par Sociologie du travail 2002 a Ă©tĂ© l’occasion de confronter plusieurs de ces approches autour de la notion de qualitĂ©. Ce dossier et les contributions qu’il a plus ou moins directement suscitĂ©es Stanziani, 2003b ; Chiffoleau et Laporte, 2004 ; Barrey, 2006 ; Dubuisson-Quellier, 2006 ont mis au premier plan les questions de l’identification et de l’évaluation des biens y compris la formation de leurs prix, en soulignant d’ailleurs la difficultĂ© de les traiter conjointement1. 2 Ce texte s’appuie sur une enquĂȘte menĂ©e en 2005 dans un groupe de distribution gĂ©rant en franchise ... 2La commercialisation de la viande de bƓuf par la grande distribution apparaĂźt comme un terrain privilĂ©giĂ© pour cette exploration, tant en raison des caractĂ©ristiques du produit que de celles de l’acteur2. Issue d’une chair animale hĂ©tĂ©rogĂšne d’une carcasse Ă  une autre, complexe chaque carcasse Ă©tant composĂ©e de diffĂ©rents muscles et biologiquement instable, la viande doit passer par un certain nombre de transformations pour devenir une marchandise, et ces opĂ©rations sont et trois hypermarchĂ©s dans le Sud de la France, et dans un supermarchĂ© parisien appartenant Ă  une autre enseigne. L’orientation du groupe est largement calquĂ©e sur celles des enseignes, de maniĂšre Ă  bĂ©nĂ©ficier de leur travail ; il y a par exemple, au sein d’une enseigne et pour chaque rayon des moniteurs techniques tant pour les magasins propres que pour les franchisĂ©s. Ce groupe n’a donc pas de moniteurs techniques propres, exceptĂ© le moniteur viande qui s’occupe de tout ce qui concerne les rayons boucherie et volaille des supermarchĂ©s. Cette organisation a comme particularitĂ© notable de concentrer sur une seule personne les relations avec les fournisseurs, le contrĂŽle du travail en rayon, la fixation des prix et l’application de la politique commerciale. C’est sur ce groupe de distribution que s’est concentrĂ© l’essentiel de l’enquĂȘte. Outre, la rĂ©alisation de trois entretiens et d’une observation dans un magasin d’une autre enseigne, son dĂ©roulement a constituĂ© l’occasion de suivre le moniteur viande durant trois journĂ©es. Nous avons ainsi pu l’observer dans son travail, le questionner et recueillir ses analyses concernant notamment ses maniĂšres de faire et les outils qu’il utilise dans son activitĂ©. Nous l’avons Ă©galement accompagnĂ© dans trois de ses visites Ă  des magasins du groupe, deux rencontres avec des fournisseurs et une visite d’une unitĂ© de production. Nous avons aussi eu accĂšs Ă  un certain nombre de documents internes livrets de formation destinĂ©s aux salariĂ©s, cahiers des charges, concept boucherie, fiches techniques de rendement, feuille de dĂ©coupe, etc.. 3Aborder cette question Ă  partir de la mise en forme d’un bien le long de sa trajectoire donne les moyens de dĂ©crire prĂ©cisĂ©ment les opĂ©rations de marchandisation Ă  l’Ɠuvre, ainsi que l’articulation construite par la grande distribution entre les processus d’identification et d’évaluation. En laissant hors de l’analyse les dispositifs spĂ©cifiquement destinĂ©s aux clients pour se centrer sur ceux qui sont mobilisĂ©s par la grande distribution, on peut montrer comment ce bien est objectivĂ© le long de sa circulation section et comment sa valorisation et l’élaboration de son prix s’appuient sur la mise en relation et le traitement des donnĂ©es issues de cette objectivation section Autrement dit, l’évaluation des biens et services par la grande distribution rĂ©sulte dans ce cas de la combinaison de donnĂ©es construites Ă  partir de critĂšres utilisĂ©s pour leur identification. 1. L’objectivation de la viande Ă  l’épreuve de la transformation des carcasses 4La viande devient une marchandise par un processus d’objectivation permettant de faire apparaĂźtre des caractĂ©ristiques Ă  partir de l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des carcasses, et ce de maniĂšre univoque pour les acteurs, quelles que soient les particularitĂ©s de ceux-ci. Ce processus simultanĂ© d’homogĂ©nĂ©isation et de diffĂ©renciation se dĂ©roule avec la circulation de la viande le long de la filiĂšre, par la mobilisation d’instruments d’identification et d’évaluation tels que des dispositifs mĂ©trologiques, grilles de classification et autres nomenclatures, qui ont Ă©tĂ© progressivement mis en place section et que l’on retrouve dans les transactions entre la grande distribution et ses fournisseurs section L’objectivation par la standardisation opĂ©rĂ©e dans la filiĂšre 5Le cas de l’animal de boucherie prĂ©sente une particularitĂ© vis-Ă -vis de la marchandisation qui est gĂ©nĂ©ralement traitĂ©e Ă  partir des notions de dĂ©sanimalisation et de rĂ©ification. L’idĂ©e est que pour que la chair de l’animal devienne un bien de consommation, il faut la rĂ©ifier, soit en instaurant une hiĂ©rarchie nette entre l’homme et l’animal, soit en occultant son origine animale. L’anthropologie des abattoirs Vialles, 1987 ; RĂ©my, 2003 met particuliĂšrement en lumiĂšre cette dĂ©sanimalisation de fait, ces travaux offrent une reprĂ©sentation de l’activitĂ© de l’abattoir centrĂ©e sur la dimension Ă©thique du rapport entre homme et animal. Cependant, cette conceptualisation ne permet pas de rendre totalement compte du processus d’objectivation impliquĂ© dans la marchandisation de la viande. En effet, au-delĂ  de cette mise en forme particuliĂšre, il existe tout un ensemble de domaines de dĂ©finition Ă©thique donc, mais aussi biologique, technique, Ă©conomique, commercial, etc. de la production de viande. À partir d’observations participantes dans un abattoir, SĂ©verin MĂŒller donne Ă  voir comment le travail et la dĂ©finition de la viande varient MĂŒller, 2002 selon le statut et l’occupation du visiteur, c’est le cĂŽtĂ© spectaculaire de la mise Ă  mort, le suivi des rĂšgles sanitaires, le rythme ou la qualitĂ© du travail qui est mis en avant. La grande distribution s’intĂ©resse quant Ă  elle Ă  la dimension animale dans la mesure oĂč celle-ci intervient dans la commercialisation de la viande, qui est son objet principal Ă  ce titre, l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© et l’instabilitĂ© biologique de ce produit sont apprĂ©hendĂ©es comme des obstacles au mode de gestion standardisateur qui est le sien. Nous allons ici nous situer dans cette perspective et retracer Ă  partir des fournisseurs l’important travail de dĂ©finition du produit, mais avant de s’intĂ©resser plus prĂ©cisĂ©ment aux relations entre la grande distribution et ses fournisseurs, il peut ĂȘtre utile d’avoir une vue plus gĂ©nĂ©rale de la filiĂšre. 3 Notons que le degrĂ© de transformation ne conditionne pas le type de quantitĂ© les sociĂ©tĂ©s de tran ... 4 La conformation est la silhouette » de la carcasse, principalement Ă©valuĂ©e sur la proportion et l ... 5 Il y avait en effet jusque lĂ  trois mĂ©thodes principales de formation des prix de la viande un pr ... 6Dans le circuit le plus courant, les Ă©leveurs vendent leurs animaux Ă  des coopĂ©ratives ou Ă  des nĂ©gociants, qui en rassemblent un certain nombre pour les faire abattre ou les vendre encore vifs Ă  des sociĂ©tĂ©s de transformation. Ces sociĂ©tĂ©s achĂštent donc soit des carcasses, soit des animaux qu’elle font abattre pour en rĂ©cupĂ©rer les carcasses, et transforment celles-ci pour les vendre Ă  des bouchers, Ă  des grandes surfaces ou Ă  des entreprises de restauration hors foyer, qui sont en contact avec le client final. Il y a en fait trois transformations possibles. La premiĂšre consiste Ă  retirer la peau, les viscĂšres, la tĂȘte, les pattes, la colonne vertĂ©brale et les abats Ă  risque » pour aboutir Ă  des demi-carcasses ou Ă  des quartiers. La deuxiĂšme transformation consiste Ă  sĂ©parer les muscles pour en retirer la membrane, le gras superficiel et les os attenants ; ils sont ensuite regroupĂ©s par type de muscle et gĂ©nĂ©ralement mis sous vide. On obtient alors de la viande prĂȘte Ă  dĂ©couper PAD3. La troisiĂšme transformation consiste Ă  piĂ©cer » la viande, c’est-Ă -dire dĂ©couper des tranches pour les vendre au dĂ©tail. Jusqu’aux annĂ©es 1960, la filiĂšre se caractĂ©risait par l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© et la discontinuitĂ© des procĂ©dures d’évaluation, ainsi que par un manque de transparence, ce qui pĂ©nalisait principalement les producteurs et les consommateurs, les carcasses pouvant ĂȘtre réévaluĂ©es arbitrairement Ă  la hausse par les intermĂ©diaires. Pour sortir de cette situation, les pouvoirs publics ont initiĂ© la mise en place de procĂ©dures d’identification et de marquage communes aux diffĂ©rents acteurs de la filiĂšre. Ces procĂ©dures reposent notamment sur l’utilisation de grilles de classification et de nomenclatures pour le niveau de gras et la conformation des carcasses4. Pour la mise en place de ces grilles, le prix des carcasses Ă©tait enregistrĂ© en mĂȘme temps que leurs principales caractĂ©ristiques l’ñge, la race, le sexe, la conformation, l’état d’engraissement, les qualitĂ©s du muscle et de la graisse ; la dĂ©finition des classes de qualitĂ© a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă  partir d’une analyse statistique dĂ©bouchant sur la valeur Ă©conomique relative de ces caractĂ©ristiques Trift, 2003, chap. 1. Concernant la dĂ©finition des morceaux de viande, on retrouve un processus similaire et comme pour les carcasses, les outils d’évaluation ont Ă©tĂ© produits Ă  partir du traitement de donnĂ©es construites sur les critĂšres d’identification. La mise en place d’une nomenclature unifiĂ©e en France est le rĂ©sultat d’un long processus marquĂ© par les multiples interventions des municipalitĂ©s pour encadrer et discipliner le commerce de la viande. Madeleine FerriĂšres donne de nombreux exemples de ces interventions FerriĂšres, 2002, et Anne Lhuissier dĂ©crit la standardisation des transactions au cours de la seconde moitiĂ© du xixe siĂšcle. Partant du constat que le prix de la viande dans les boucheries Ă©tait hĂ©tĂ©rogĂšne et trop Ă©levĂ© pour les classes populaires, de nombreuses municipalitĂ©s ont tentĂ© d’encadrer les pratiques des bouchers en leur imposant des prix maximaux de vente. Ces dĂ©marches se sont heurtĂ©es Ă  la diversitĂ© des pratiques de ventes au dĂ©tail5, et ont ensuite convergĂ© avec les initiatives de boucheries sociĂ©taires souvent portĂ©s par les municipalitĂ©s et de vĂ©tĂ©rinaires pour dĂ©boucher sur la diffusion d’une nomenclature des morceaux de viande et de leurs prix relatifs Lhuissier, 2003. On retrouve aujourd’hui ces classifications et cette nomenclature dans le cadre des relations entre la grande distribution et ses fournisseurs, en particulier dans les cahiers des charges oĂč sont spĂ©cifiĂ©es les caractĂ©ristiques du produit et les conditions des transactions. Elles y sont accompagnĂ©es de critĂšres supplĂ©mentaires, comme des taux de rendement et des proportions, qui permettent Ă  la grande distribution de prĂ©ciser la dĂ©finition du produit dans le but d’optimiser sa gestion. La dĂ©finition du produit et des conditions d’échange entre la grande distribution et ses fournisseurs 6 Ilya en fait deux cahiers des charges, l’un portant sur la premiĂšre transformation prĂ©sentation en ... 7Marquant le dĂ©but de l’intervention directe de la grande distribution, cette Ă©tape dans le parcours de la viande est un moment stratĂ©gique pour saisir le travail par lequel celle-ci devient une marchandise. Cette transformation nĂ©cessite notamment de dĂ©finir les caractĂ©ristiques de chaque carcasse et de fixer les conditions d’échange du produit, qui sont comme nous venons de le voir des questions couplĂ©es et classiques de la filiĂšre. Lorsque le moniteur viande du groupe enquĂȘtĂ© rĂ©fĂ©rence un fournisseur, il n’a pas effectuĂ© de visite et ne voit pas la viande, car le principal outil de dĂ©finition du produit est le cahier des charges6. Ce dispositif produit une dĂ©finition particuliĂšre de la viande, sous forme de chiffres et de ratios, qui est orientĂ©e vers la valorisation du produit. C’est ce que montrent entre autres la prĂ©sence de taux de rendement et la description des conditions commerciales. 7 Par exemple, le prix d’une demie carcasse PAD est de 5,70 €, et celui d’un quartier arriĂšre est de ... 8 La diffĂ©rence importante entre ces strates est que le prix qui sert de seuil de revente Ă  perte est ... 8On peut ĂȘtre frappĂ© par le contraste entre la concision de la description gĂ©nĂ©rale des carcasses, qui comporte au plus quelques indications de prĂ©paration ou de dĂ©coupe, et la prĂ©cision apportĂ©e Ă  leur dĂ©composition. De fait, la sĂ©lection des carcasses repose trĂšs largement sur le tri qui est effectuĂ© par le fournisseur en fonction de classifications et de nomenclatures des morceaux, et s’appuie sur un ensemble restreint de caractĂ©ristiques la classification utilisĂ©e, le poids et le pH de la carcasse, ces informations Ă©tant parfois complĂ©tĂ©es par des indications de couleur et de tempĂ©rature de la carcasse, ainsi que d’ñge de l’animal Ă  son abattage. Marque de l’importance accordĂ©e Ă  la valorisation du produit, la description s’affine ensuite significativement lorsqu’elle dĂ©sagrĂšge ces carcasses en descendant au niveau des morceaux qui les composent. Sont alors prĂ©cisĂ©s pour chaque morceau, son poids moyen, la proportion qu’il doit reprĂ©senter par rapport Ă  une bĂȘte entiĂšre, le taux de rendement minimal qui doit ĂȘtre atteint aprĂšs travail du morceau en grande surface et le taux maximal de perte par exsudation. Ces critĂšres de valorisation sont complĂ©tĂ©s par la dĂ©finition des relations commerciales avec le fournisseur. Celles-ci spĂ©cifient les modalitĂ©s de commande, de livraison et de fixation des prix, qui sont des Ă©lĂ©ments intervenant ensuite dans la gestion de l’activitĂ© du rayon et notamment dans la fixation du prix de vente au consommateur. PrĂ©sentĂ© sous la forme d’un prix au kilo7, le prix d’achat est Ă©tabli Ă  plusieurs niveaux et composĂ© de plusieurs strates. Les fournisseurs dĂ©terminent un tarif gĂ©nĂ©ral auquel s’appliquent des remises sur facture, des remises trimestrielles et des remises de fin d’annĂ©e ; on aboutit ainsi au prix d’achat trois fois net »8. Dans le cadre du rĂ©fĂ©rencement, le fournisseur et le moniteur viande nĂ©gocient pour l’annĂ©e un tarif gĂ©nĂ©ral maximal et un taux global de remise ; pendant l’annĂ©e, ils nĂ©gocient ensuite chaque semaine des prix maximaux pour les produits, qui sont communiquĂ©s sous forme de feuille de cours autrement dit des mercuriales aux chefs de rayon, eux-mĂȘmes pouvant ensuite renĂ©gocier le prix Ă  la baisse avec les fournisseurs. Chaque livraison est accompagnĂ©e d’une fiche technique de rendement, qui reprend les ratios et taux de rendement contenus dans les cahiers des charges dont chaque rayon possĂšde un exemplaire. Cependant, les chefs de rayon utilisent peu cette source d’information, et contrĂŽlent ponctuellement certains lots sur d’autres critĂšres comme le poids de la carcasse, la grosseur du faux filet et du filet, ou bien un aspect fiĂ©vreux. Un autre point important sur lequel les fournisseurs sont jugĂ©s est la rĂ©gularitĂ© de l’approvisionnement, qui peut avoir des consĂ©quences importantes sur le volume de vente, et qui constitue pour cela une des raisons de changement de fournisseur ; c’est particuliĂšrement net dans le cas des offres promotionnelles oĂč le fournisseur doit faire des efforts importants Ă  la fois sur les tarifs et sur les quantitĂ©s. 9Comme on le voit ici tant avec le rachat de catĂ©goriel qu’avec la prĂ©sence de taux de rendement, les modalitĂ©s d’approvisionnement prennent dĂ©jĂ  la marque des spĂ©cificitĂ©s du travail en rayon et notamment de sa dimension commerciale. DĂ©finie par des critĂšres technico-Ă©conomiques, la viande est prĂ©sentĂ©e dans une mise en forme chiffrĂ©e, qui est appropriĂ©e aux activitĂ©s de calcul et de gestion constitutives de sa valorisation. C’est en effet sur le processus de description du produit que se greffent son Ă©valuation et la formation de son prix. 2. Faire du chiffre » l’apprĂ©ciation de la viande par des actes de gestion 10Lors du passage de la viande dans la grande distribution on assiste en effet, au-delĂ  du travail de qualification destinĂ© aux clients, Ă  une autre transformation qui consiste Ă  la reprĂ©senter sous forme de donnĂ©es chiffrĂ©es, qui sont traitĂ©es par la grande distribution et pour elle-mĂȘme, dans le cadre de la gestion du rayon. On retrouve sur ce point les caractĂ©ristiques dĂ©gagĂ©es par Jack Goody l’écriture et plus gĂ©nĂ©ralement la reprĂ©sentation graphique fonctionne comme un stockage de l’information, qui permet de communiquer Ă  travers le temps et l’espace, et qui fournit Ă  l’homme un procĂ©dĂ© de marquage, de mĂ©morisation et d’enregistrement » Goody, 1979, p. 145 ; les Ă©noncĂ©s, parce qu’ils sont matĂ©rialisĂ©s sous forme Ă©crite, peuvent dĂ©sormais ĂȘtre examinĂ©s, manipulĂ©s et rĂ©ordonnĂ©s de façon trĂšs diverses » Goody, 1979, p. 143. Avec la production et le traitement de ces donnĂ©es, la grande distribution prend spĂ©cifiquement en charge la question de la valeur du produit et y consacre une part importante de son travail. Une de ses particularitĂ©s par rapport aux autres formes de distribution est en effet de pousser plus loin la rationalisation du traitement de la valeur, ce qui passe notamment par la mise en rapport de la valorisation du produit et des coĂ»ts affĂ©rents. La grande distribution produit ainsi un travail d’apprĂ©ciation de la viande en lui attribuant une valeur et un prix. Ce travail repose sur des actes de gestion et des procĂ©dures de calcul Vatin, 2008 l’utilisation d’un certain nombre d’outils transforme la viande et sa circulation en donnĂ©es qui sont ensuite diversement agencĂ©es et qui servent de repĂšres pour les stratĂ©gies marchandes des chefs de rayon section ; en particulier, c’est en rassemblant et en combinant des donnĂ©es reprĂ©sentant respectivement l’approvisionnement, le fonctionnement du rayon et de l’enseigne, la concurrence et la transaction marchande que le moniteur viande du groupe enquĂȘtĂ© Ă©labore les prix section La mise en compte de la viande dans le rayon 11L’activitĂ© du rayon est rĂ©gulĂ©e par l’utilisation d’outils qui reprĂ©sentent les flux et les stocks de marchandises sous forme de donnĂ©es, celles-ci Ă©tant ensuite diversement combinĂ©es pour produire diffĂ©rentes informations. Au-delĂ  de leurs diffĂ©rences d’objet et de temporalitĂ©, chacun de ces outils constitue un dispositif spatial de triage de l’information » Goody, 1979, p. 155 et ouvre par lĂ  un espace de calcul Callon et Muniesa, 2003. Parmi ces outils, les cadenciers sont utilisĂ©s quotidiennement pour gĂ©rer les flux de marchandises, tandis que le compte d’exploitation et le tableau de bord permettent de faire chaque mois un bilan des rĂ©sultats Ă©conomiques. En rĂ©pertoriant respectivement les quantitĂ©s commandĂ©es et les quantitĂ©s mises en vente dans le rayon libre service, les cadenciers de commande et les cadenciers de coupe facilitent la coordination de l’approvisionnement avec le rythme des ventes. Ils permettent de mesurer les flux de marchandises et de constituer un historique de leurs variations, en fonction duquel les employĂ©s du rayon peuvent situer et adapter les pratiques d’achat et de mise en rayon. En limitant les pertes dues Ă  la marchandise qui n’a pu ĂȘtre vendue Ă  temps et le manque Ă  gagner liĂ© Ă  la rupture d’approvisionnement, cette utilisation favorise l’optimisation de la gestion du rayon, qui s’appuient sur des pratiques telles que le rachat de catĂ©goriel Si tu ne veux pas t’embourber dans ton frigo, tu vas commander deux ou trois arriĂšres, et aprĂšs tu fais du rachat de faux filet. Mais le rachat, tu ne vas pas l’acheter Ă  7 €, tu vas l’acheter Ă  8,40 €, pour le vendre Ă  8,90 €. Donc total des courses, ça veut dire que tu vas gagner moins d’argent que si tu achetais des arriĂšres. En thĂ©orie parce qu’en pratique si jamais tu achĂštes tes arriĂšres et que tu es obligĂ© de baisser le prix encore plus pour que ça s’écoule, Ă  un moment donnĂ© ça ne sert Ă  rien. Alors, il vaut mieux faire du rachat de faux filet, le payer 8,40 € et le vendre 8,90 € ; je ne gagnerai pas plus pas moins, mais j’aurai un Ă©quilibre matiĂšre au fond de mon frigo et une marchandise qui ne va pas restĂ©e stockĂ©e pendant 15 jours ou trois semaines le temps de l’écouler » Moniteur viande, fĂ©vrier 2005. 9 Le chiffre d’affaires est calculĂ© Ă  partir des sorties de caisse, le niveau des stocks Ă  partir d’u ... 10 L’économat est le coĂ»t du matĂ©riel d’emballage et la perte est constituĂ©e par la marchandise jetĂ©e ... 11 Ces objectifs sont construits par le moniteur viande Ă  partir de son Ă©valuation des magasins et de ... 12Ce raisonnement montre bien comment la valorisation de la viande s’effectue par des actes de gestion, Ă  partir du pratique plus que du thĂ©orique » selon une formulation rĂ©currente du moniteur viande. L’anticipation du bĂ©nĂ©fice attendu n’est pas tant fondĂ©e sur un Ă©cart de prix entre l’achat et la vente que sur la gestion des caractĂ©ristiques de l’approvisionnement, de la transformation et de la commercialisation de la viande. La marchandise peut ĂȘtre fournie Ă  diffĂ©rents stades de transformation et en diffĂ©rents lots carcasse, quartier, catĂ©goriel, avec un prix d’achat diffĂ©rent selon les cas, tandis les diffĂ©rents morceaux se vendent en plus ou moins grandes quantitĂ©s, avec des prix et des marges diffĂ©rentes, et l’inadĂ©quation entre ces deux sĂ©ries de transactions peut occasionner des pertes ou bien un manque Ă  gagner. C’est Ă  partir des critĂšres d’identification de la viande que s’effectue sa mise en chiffres et c’est en combinant les donnĂ©es ainsi produites que les responsables de rayon procĂšdent aux calculs qui composent le traitement de la valeur. En effet, au-delĂ  des instruments utilisĂ©s quotidiennement, les chefs de rayon Ă©laborent des reprĂ©sentations plus formalisĂ©es de l’activitĂ© qu’ils utilisent pour sa gestion, comme le compte d’exploitation et le tableau de bord. En rĂ©unissant et en combinant des donnĂ©es issues de diffĂ©rentes sources, ils Ă©tablissent un compte d’exploitation et produisent les principaux indicateurs Ă©conomiques, dont le chiffre d’affaires et le taux de marge9. La construction du compte d’exploitation est assez classique, bien que lĂ  encore on remarque l’orientation du travail de gestion vers le pratique, puisque les comptes d’exploitation comprennent parfois le calcul de l’économat et de la perte, ces deux Ă©lĂ©ments venant diminuer la marge thĂ©orique » d’autant10. Le fait que cet outil est utilisĂ© au niveau des rayons et Ă  une frĂ©quence importante — et mĂȘme quotidienne dans certains cas — traduit l’attention accordĂ©e Ă  ce mode d’analyse et de gestion de l’activitĂ©. Autre outil utilisĂ© dans la gestion de l’activitĂ©, le tableau de bord permet quant Ă  lui d’autres calculs, puisqu’il insĂšre les principaux indicateurs Ă©conomiques dans diffĂ©rentes sĂ©ries, et les met ainsi en relation avec d’autres chiffres, en particulier les rĂ©sultats de la pĂ©riode passĂ©e et les objectifs fixĂ©s pour la pĂ©riode en cours11. Il est Ă©galement utilisĂ© pour comparer les rĂ©sultats d’un ensemble de rayons boucherie. Ces mises en perspective font l’objet de raffinements divers calcul des Ă©carts, expression en valeur, en pourcentage et en indice ; distinction des variations de marge nette dues respectivement aux diffĂ©rences de chiffres d’affaire et aux Ă©carts de taux de marge. À cĂŽtĂ© de ces Ă©lĂ©ments centraux, d’autres types de tableaux de bord produisent des indicateurs tels que la proportion du chiffre d’affaires du rayon dans le secteur alimentaire du magasin, la rentabilitĂ© horaire des salariĂ©s ou la contribution de l’équipe entendue comme la diffĂ©rence entre la masse de marge et la masse salariale. Ces indicateurs permettent de produire une Ă©valuation des rĂ©sultats, et cette profusion n’est pas fortuite la direction des groupes de distribution essaie ainsi de transformer les chefs de rayon et leurs Ă©quipes en vĂ©ritables professionnels du commerce. Ce sont d’ailleurs les bouchers les plus investis dans cette dimension de leur activitĂ©, et qui ont par exemple participĂ© Ă  des ouvertures de magasin ou Ă  des redressements de rayons en difficultĂ©, qui deviennent chefs de rayon, et c’est principalement parmi ces derniers que sont choisis les moniteurs techniques. Il faut qu’ils s’impliquent, c’est des managers hein. Il faut que dans le discours, par rapport Ă  leurs Ă©quipes, ils aillent de l’avant. Surtout avec tout ce qui s’est passĂ© en viande depuis dix ans, on a besoin de les rassurer ; parce que c’est vrai que ça a fait devenir frileux. À un moment donnĂ©, quand vous faisiez du moins 30 ou du moins 40, ça fait chaud dans les compteurs. Il faut les rééduquer Ă  faire du commerce, c’est difficile. Donc on est toujours en train de leur dire qu’il faut mettre des trucs en avant, des promos, des choses, Ă  leur niveau, de façon Ă  faire du chiffre et Ă  les remotiver » moniteur viande, lui mĂȘme ancien boucher et chef de rayon, fĂ©vrier 2005. 13 Faire du chiffre » signifie Ă©videmment rĂ©aliser d’importantes ventes et des bĂ©nĂ©fices, mais on peut aussi prendre cette expression au pied de la lettre puisque l’activitĂ© commerciale s’appuie sur des pratiques de chiffrage et l’utilisation de compteurs ». C’est avec la production et la combinaison d’informations de ce type que les acteurs mettent en forme leurs activitĂ©s et les analysent, puis dĂ©veloppent et mettent en Ɠuvre leurs plans d’action, et cela dans le but d’optimiser la valorisation du produit et la gestion du rayon. Les indicateurs produits par le compte d’exploitation et le tableau de bord servent de repĂšres aux chefs de rayon pour dĂ©velopper leur stratĂ©gie marchande l’activitĂ© de gestion du rayon guide l’activitĂ© commerciale. Les chefs de rayon s’investissent donc dans la comptabilitĂ© et la gestion, qui sont des compĂ©tences spĂ©cifiques, distinctes du mĂ©tier de boucher proprement dit ; il faut donc les Ă©duquer Ă  faire du commerce ». C’est d’autant plus net dans le groupe enquĂȘtĂ© oĂč les chefs de rayon ont pour consigne de relever chaque mois les prix de deux de leurs concurrents directs, et oĂč ils possĂšdent une assez grande autonomie dans la conduite de leurs affaires ils peuvent choisir leurs fournisseurs et, tout en restant dans le cadre des accords passĂ©s par le moniteur viande, renĂ©gocier avec eux les conditions commerciales ; ils peuvent de leur propre chef mettre en place des offres promotionnelles, et modifier Ă  la baisse les prix fixĂ©s par le moniteur viande. L’élaboration des prix par la combinaison des comptes 14L’élaboration des prix est une activitĂ© centrale du travail marchand. Dans le groupe enquĂȘtĂ©, le moniteur viande fixe les prix de vente aux consommateurs PVC en utilisant un outil particulier, la feuille de dĂ©coupe », qui rassemble des donnĂ©es issues des diffĂ©rentes Ă©tapes du parcours de la viande. En reconstituant cette circulation, il reprĂ©sente Ă©galement certaines relations entre les acteurs de la filiĂšre, et se met ainsi en position d’arbitrer entre leurs objectifs et leurs contraintes. 12 Le caddytainer est un grand casier mĂ©tallique Ă  Ă©tages et Ă  roulettes oĂč est entreposĂ©e la marchand ... 15Cette feuille de calcul Fig. 1 — car c’est Ă  l’origine un fichier Excel© — retrace les trois principales Ă©tapes d’un caddytainer12 de cinq quartiers arriĂšres PAD dans la grande distribution. Le premier tableau de trois lignes dĂ©crit le produit Ă  son arrivĂ©e en fonction de son poids, de son prix au kilo, de son prix total. Le tableau qui suit reprĂ©sente la transformation effectuĂ©e en rayon, avec la dĂ©composition la dĂ©coupe des arriĂšres en fonction des catĂ©gories de morceaux mis en vente. Sont prĂ©cisĂ©s la proportion et le poids de la viande vendue dans chaque catĂ©gorie, ainsi que le prix de vente au kilo, ce qui permet au logiciel de calculer le chiffre d’affaires qui correspond sur cette feuille au total PV » du Ă  chaque morceau et le chiffre d’affaires total des cinq arriĂšres. La derniĂšre partie de cette feuille en constitue une synthĂšse, similaire au compte d’exploitation que construit le chef de rayon elle met en rapport les montants d’achat et de vente pour obtenir la masse et le taux de marge. Pour construire cette feuille, le moniteur viande utilise des Ă©lĂ©ments provenant des diffĂ©rentes sources dĂ©jĂ  identifiĂ©es. Le prix d’achat au kilo de la viande PAD provient des feuilles de cours que les fournisseurs font parvenir au moniteur viande chaque semaine ; le poids total du caddytainer, sa rĂ©partition en fonction des diffĂ©rents morceaux et le rendement attendu sont des critĂšres dĂ©finis par le cahier des charges, et des informations qui se trouvent Ă©galement sur les fiches techniques des caddytainers. Les prix de vente des morceaux ont Ă©tĂ© fixĂ©s par le moniteur viande pour la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente. Les taux d’économat et de perte sont des donnĂ©es de marchĂ©, c’est-Ă -dire des niveaux qui sont connus et communs Ă  une grande partie des acteurs, et que l’on retrouve par exemple dans la presse spĂ©cialisĂ©e. Ces taux font partie des objectifs que la direction donne aux chefs de rayon. Fig. 1. Exemple d’une feuille de dĂ©coupe. 16En rĂ©unissant ainsi ces donnĂ©es, cet outil reprĂ©sente les relations entre ces diffĂ©rents Ă©lĂ©ments et permet de les manipuler. Il met en rapport les objectifs et contraintes propres aux espaces de l’approvisionnement, du rayon, de l’enseigne, de la concurrence et de la transaction finale. Les prix de vente sont Ă©galement ajustĂ©s par comparaison avec les prix pratiquĂ©s par les autres enseignes. Le moniteur viande se sert alors des donnĂ©es de marchĂ© des listes de prix relevĂ©es par les chefs de rayon dans les magasins concurrents. Ces niveaux de prix sont donc des repĂšres pour le moniteur viande, mais leur usage est tempĂ©rĂ© par la force de rappel que constitue le calcul de la marge. Le format Excel© a ici son importance. Sur les fiches techniques qu’il rĂ©cupĂšre de temps Ă  autres sur les caddytainers, le moniteur viande inscrit parfois en face du poids des morceaux son prix de vente, et calcule le chiffre d’affaires et le taux de marge thĂ©oriques qui devraient ĂȘtre gĂ©nĂ©rĂ©s par cette marchandise. Avec la feuille de dĂ©coupe, il peut effectuer la mĂȘme prĂ©visualisation, mais aussi et mĂȘme surtout manipuler cette reprĂ©sentation pour explorer d’autres possibilitĂ©s, en simulant par exemple des variations de prix d’achat ou de vente, et en observant les consĂ©quences sur les autres grandeurs comme le taux de marge. Cet outil lui permet donc de jouer sur la configuration des relations avec les fournisseurs, l’enseigne et les clients ; en formalisant le fonctionnement pratique de la distribution de la viande, ce dispositif permet d’élaborer les prix Ă  partir de la mise en rapport et de l’arbitrage entre les objectifs et contraintes des diffĂ©rents acteurs impliquĂ©s dans la commercialisation de la viande fournisseurs, grande distribution et clients. 17La manipulation de ces donnĂ©es permet au moniteur viande de positionner les prix de vente en fonction des taux de marge et chiffres d’affaires attendus, et ce dans le but d’amĂ©liorer la marge. Sur cette feuille de dĂ©coupe, les achats des clients sont reprĂ©sentĂ©s par le prix des produits PV et le chiffre d’affaires PV TTC. Les termes par lesquels la grande distribution interprĂšte ici la transaction marchande sont clairement codifiĂ©s il s’agit du taux de marge et du chiffre d’affaires, qui sont en opposition puisque un taux de marge important implique un niveau de prix Ă©levĂ©, ce qui Ă  un certain stade nuit au volume des ventes. L’arbitrage entre ces deux grandeurs se concrĂ©tise dans le choix du niveau du prix, qui est lui-mĂȘme traduit en termes de masse de marge, celle qui sera effectivement obtenue Ă  la fin de la pĂ©riode. À cĂŽtĂ© de la qualification des produits destinĂ©e aux clients, le positionnement du prix constitue donc un autre mode d’action pour la grande distribution Ă©galement mobilisĂ© dans le travail de structuration de l’échange, il dessine en creux une figure diffĂ©rente du consommateur. La grande distribution joue en effet beaucoup sur le positionnement des prix pour vendre le produit. Le format Excel© de la feuille de dĂ©coupe permet au moniteur viande de travailler le positionnement des prix, et cette possibilitĂ© est accompagnĂ©e d’un second niveau d’ajustement des prix, plus proche du terrain, puisque sous rĂ©serve de respecter les prix plafonds, les chefs de rayon du groupe sont invitĂ©s Ă  jouer sur le prix de vente pour faire partir le produit au meilleur prix » selon le moniteur viande, qui donne l’exemple du bourguignon qui se vend bien Ă  5,55 € dans les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques mais qui est positionnĂ© Ă  4,95 € dans les PyrĂ©nĂ©es Orientales. Les chefs de rayon doivent mĂȘme parfois jongler avec les positionnements dans un magasin enquĂȘtĂ©, le chef de rayon mettait en promotion des magrets de canard vendus par lots de trois, car du fait de la mise en place d’une opĂ©ration promotionnelle nationale de l’enseigne, ils devenaient plus chers au kilo que des magrets vendus Ă  l’unitĂ©. Le positionnement du prix fonctionne alors comme un instrument de synthĂšse des critĂšres de choix, qui facilite la transaction en la limitant Ă  une dimension, le niveau de prix. L’expression des ventes en termes de marge et de chiffre d’affaires permet Ă  la grande distribution de traiter ensemble toutes les transactions quel qu’en soit l’objet, comme c’est le cas dans la feuille de dĂ©coupe, et de les saisir sous l’angle de la masse de marge qu’elles reprĂ©sentent et des niveaux de prix qui y sont associĂ©s. Du cĂŽtĂ© du client, le prix est un des instruments Ă  sa disposition pour le choix des produits, et il peut ĂȘtre mobilisĂ© de diffĂ©rentes maniĂšres Dubuisson-Quellier, 2006. Si le client a Ă  sa disposition diffĂ©rents modes de choix et d’action, on retrouve dans le positionnement par le prix une spĂ©cification du choix du consommateur qui est proche de celle du rapport qualitĂ©-prix l’examen des qualitĂ©s, qui peut ĂȘtre plus ou moins largement dĂ©ployĂ©, est clos pour ĂȘtre repliĂ© et situĂ© sur une Ă©chelle de prix. Le rapport qualitĂ©-prix est ainsi du cĂŽtĂ© du client la dĂ©clinaison du positionnement du prix par la grande distribution l’opĂ©ration par laquelle une multiplicitĂ© de critĂšres de choix est ramenĂ©e Ă  une seule dimension. 3. Conclusion 18Les mĂ©canismes d’identification et d’évaluation des produits constituent l’un des fronts les plus actifs de la sociologie Ă©conomique, et sont investis par des recherches relevant de divers horizons. Parmi celles-ci, Michel Callon et Fabian Muniesa ont proposĂ© dans un texte Ă  tonalitĂ© programmatique d’apprĂ©hender les marchĂ©s Ă©conomiques comme des dispositifs de calcul, et Sandrine Barrey a explorĂ© de maniĂšre convaincante cette approche dans son analyse du travail de tarification dans un groupe de distribution, en donnant Ă  voir comment la formation des prix repose sur la mobilisation de plusieurs espaces de calcul. MĂȘme si son enquĂȘte ne permet pas de rendre compte de toutes les opĂ©rations effectuĂ©es dans le cadre de l’échange marchand, cette approche se rĂ©vĂšle pertinente pour la description et la comprĂ©hension du travail effectuĂ© par les professionnels du marchĂ©, qui demeurent malgrĂ© tout les acteurs les plus impliquĂ©s dans l’organisation de l’activitĂ© Ă©conomique Cochoy et Dubuisson-Quellier, 2000. ParallĂšlement ou plutĂŽt perpendiculairement au travail de Sandrine Barrey qui est focalisĂ© sur le niveau gĂ©nĂ©ral de la grande distribution, suivre un produit particulier le long de son parcours, comme nous l’avons fait ici pour le cas de la viande, ouvre d’autres prolongements Ă  l’analyse des conditions et des mĂ©canismes de l’échange marchand. Avec une analyse longitudinale de ce type, il devient alors possible de dĂ©crire prĂ©cisĂ©ment le processus de marchandisation qui se dĂ©roule tout au long de la circulation du produit. Au-delĂ  de ce premier rĂ©sultat, l’étude ouvre Ă©galement sur une analyse renouvelĂ©e de l’articulation entre les mĂ©canismes d’identification et d’évaluation des biens, d’une part, et de la formation des prix, d’autre part. 19Cet angle de vue apporte d’abord un Ă©clairage sur le travail d’objectivation nĂ©cessaire Ă  la transformation de la chair animale en produit puis en marchandise et notamment sur les dispositifs mobilisĂ©s. Cela nous a ainsi permis de saisir le travail de transformation et le double traitement que le produit subit les opĂ©rations par lesquelles la viande est objectivĂ©e pour devenir un bien sont accompagnĂ©es d’autres opĂ©rations qui consistent Ă  la mettre en chiffres. La viande devient une marchandise par un processus d’objectivation permettant de faire apparaĂźtre des caractĂ©ristiques Ă  partir de l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des carcasses, et ce de maniĂšre univoque pour les acteurs, quelles que soient les particularitĂ©s de ceux-ci. Ce processus simultanĂ© d’homogĂ©nĂ©isation et de diffĂ©renciation se dĂ©roule avec la circulation de la viande le long de la filiĂšre, par la mobilisation de dispositifs mĂ©trologiques, de grilles de classification et de nomenclatures ; on retrouve Ă©galement ces outils dans les relations entre les fournisseurs et la grande distribution, oĂč ils sont complĂ©tĂ©s par des indications de rendement. La viande est ainsi dĂ©finie selon des critĂšres technico-Ă©conomiques et mise en chiffres, ce qui ouvre des possibilitĂ©s de gestion du produit et de sa circulation. La description de ce processus de marchandisation permet de mettre en lumiĂšre une modalitĂ© d’articulation entre les processus d’identification et d’évaluation des biens en Ă©tudiant les outils et les opĂ©rations mobilisĂ©s dans la marchandisation de la viande, on constate que c’est Ă  partir des critĂšres et des outils d’objectivation, et par un travail d’extraction et de combinaison de donnĂ©es, que la grande distribution construit l’apprĂ©ciation des produits. Cette caractĂ©ristique est particuliĂšrement manifeste en ce qui concerne l’étape finale de l’élaboration des prix, puisque c’est en rassemblant et en combinant des donnĂ©es reprĂ©sentant respectivement l’approvisionnement, le fonctionnement du rayon et de l’enseigne, la concurrence et la transaction finale que le moniteur viande Ă©labore les prix. Sur ce point, notre analyse complĂšte celle de S. Barrey 2006. La mise en relation des espaces de calcul ne s’effectue pas seulement de maniĂšre transversale sur la base des logiques organisationnelles des enseignes et des magasins elle concerne aussi de maniĂšre longitudinale les espaces de la filiĂšre de production jusqu’aux clients, dont certaines modalitĂ©s de choix font partie des modĂšles d’action de la grande distribution. Nous avons pu dĂ©crire dans le dĂ©tail l’outil et les pratiques par lesquels le moniteur viande responsable de la tarification pour les produits carnĂ©s relie ces espaces de calcul pour Ă©laborer les prix. La maĂźtrise de cet outil et des informations qui y sont contenues place l’acteur de la grande distribution dans une position privilĂ©giĂ©e d’arbitrage entre les intĂ©rĂȘts des diffĂ©rentes parties prenantes impliquĂ©es dans la circulation de la viande, les siens y compris. Haut de page Bibliographie Appadurai, A. Ed., 1986. The Social Life of Things. Commodities in Cultural Perspective. Cambridge University Press, Cambridge. Barrey, S., 2006. Formation et calcul des prix le travail de tarification dans la grande distribution. Sociologie du travail 48 2, 142–158. Callon, M. Ed., 1998. The Laws of the Markets. Blackwell, London. Callon, M., Meadel, C., Rabeharisoa, V., 2000. L’économie des qualitĂ©s. Politix 52 1, 211–239. Callon, M., Muniesa, F., 2003. Les marchĂ©s Ă©conomiques comme dispositifs collectifs de calcul. RĂ©seaux 21 122, 189–233. Chantelat, P., 2002. La nouvelle sociologie Ă©conomique et le lien marchand des relations personnelles Ă  l’impersonnalitĂ© des relations. Revue française de sociologie 43 3, 521–556. Chiffoleau, Y., Laporte, C., 2004. La formation des prix le marchĂ© des vins de Bourgogne. Revue française de sociologie 45 4, 653–680. Cochoy, F., Dubuisson-Quellier, S., 2000. Introduction. Les professionnels du marchĂ© vers une sociologie du travail marchand. Sociologie du travail 42 3, 359–368. 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L’intĂ©rĂȘt est de centrer l’analyse sur un produit et sur sa circulation Ă  un stade oĂč l’organisation productive et le marchĂ© sont Ă©troitement associĂ©s, la viande Ă©tant un des rares produits pour lesquels la grande distribution, entre les opĂ©rations d’achat et de vente constitutives de son mĂ©tier, exĂ©cute elle-mĂȘme et dans le cadre de ses magasins les derniĂšres Ă©tapes du processus de production. Le choix de cette focale se justifie par la forte asymĂ©trie qui existe entre les acteurs respectifs de l’offre et de la demande en termes de capacitĂ© de structuration de l’échange. Du fait de ses compĂ©tences techniques et de sa connaissance de l’amont et de l’aval, la grande distribution prend le pas sur des clients qu’elle canalise en partie en fonction de sa logique interne. Elle joue donc un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans la mise en forme et l’évaluation des produits, et pour cette raison l’amont de la filiĂšre et les pratiques de la grande distribution sont privilĂ©giĂ©s dans ce texte. Cet angle de vue permet d’observer le traitement de la viande, en entendant par cette expression les transformations de la matiĂšre et, dans un sens analogue au traitement de donnĂ©es, le travail par lequel on en extrait des informations pour les exploiter on entre ainsi dans le dĂ©tail des mĂ©canismes concrets de marchandisation, si l’on comprend par lĂ  non pas l’extension du domaine oĂč s’exerce la loi du marchĂ©, mais plutĂŽt l’ensemble de procĂ©dĂ©s par lequel un produit est objectivĂ© et apprĂ©ciĂ© de maniĂšre Ă  pouvoir ĂȘtre Ă©changĂ© indĂ©pendamment des relations personnelles existant entre le vendeur et l’acheteur Testart, 2001 ; Weber, 2000 ; Eymard-Duvernay, 1986. Pour ces mĂȘmes raisons, c’est Ă©galement un terrain propice Ă  l’étude de la formation des prix point central de la marchandisation, celle-ci est de plus en plus investie empiriquement par les sociologues, et notamment en ce qui concerne les procĂ©dures concrĂštes de formation des prix. C’est ce questionnement sur les mĂ©canismes d’objectivation et d’apprĂ©ciation Eymard-Duvernay, 1986, 2007 ; Weber, 2000 ; Sociologie du travail, 2002 ; Callon et Muniesa, 2003 ; Barrey, 2006 que voudrait prolonger cet article. 3 Notons que le degrĂ© de transformation ne conditionne pas le type de quantitĂ© les sociĂ©tĂ©s de transformation peuvent tout aussi bien vendre sous la forme PAD une carcasse entiĂšre que du catĂ©goriel », par exemple une poche de cinq kilos de faux filet comme ce genre de morceau se vend plus que le reste, les chefs de rayon rachĂštent du catĂ©goriel de maniĂšre Ă  rĂ©pondre Ă  cette particularitĂ© de la demande. 4 La conformation est la silhouette » de la carcasse, principalement Ă©valuĂ©e sur la proportion et la rĂ©partition des muscles. On a d’abord utilisĂ© la grille France, puis Europa et aujourd’hui Seurop pour la conformation et une Ă©chelle de 1 Ă  5 allant du moins au plus gras. 5 Il y avait en effet jusque lĂ  trois mĂ©thodes principales de formation des prix de la viande un prix selon l’espĂšce animale, un prix unique pour toute viande et un prix selon les morceaux de viande. 6 Ilya en fait deux cahiers des charges, l’un portant sur la premiĂšre transformation prĂ©sentation en carcasse et l’autre sur la seconde transformation viande PAD, Ă©laborĂ©e Ă  partir de carcasses correspondant au premier cahier des charges. 7 Par exemple, le prix d’une demie carcasse PAD est de 5,70 €, et celui d’un quartier arriĂšre est de 7,80 €. 8 La diffĂ©rence importante entre ces strates est que le prix qui sert de seuil de revente Ă  perte est le tarif gĂ©nĂ©ral auquel on soustrait les remises sur facture. 9 Le chiffre d’affaires est calculĂ© Ă  partir des sorties de caisse, le niveau des stocks Ă  partir d’un inventaire, le montant des achats Ă  partir des factures, et avec ces Ă©lĂ©ments, on obtient Ă©galement la marge brute et le taux de marge. Le prix de revient des ventes est calculĂ© en ajoutant le montant des achats Ă  la variation du stock, et la marge brute est constituĂ©e par la diffĂ©rence entre le chiffre d’affaires et le prix de revient des ventes. On calcule le taux de marge en rapportant la marge brute au chiffre d’affaires. 10 L’économat est le coĂ»t du matĂ©riel d’emballage et la perte est constituĂ©e par la marchandise jetĂ©e ou volĂ©e. 11 Ces objectifs sont construits par le moniteur viande Ă  partir de son Ă©valuation des magasins et de ses anticipations, et sont validĂ©s par la direction de la branche supermarchĂ©. 12 Le caddytainer est un grand casier mĂ©tallique Ă  Ă©tages et Ă  roulettes oĂč est entreposĂ©e la de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Guilhem Anzalone, Comment transformer un produit en marchandise et lui attribuer un prix le traitement de la viande dans la grande distribution », Sociologie du travail, Vol. 51 - n° 1 2009, 64-77. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Guilhem Anzalone, Comment transformer un produit en marchandise et lui attribuer un prix le traitement de la viande dans la grande distribution », Sociologie du travail [En ligne], Vol. 51 - n° 1 Janvier-Mars 2009, mis en ligne le 11 mars 2009, consultĂ© le 22 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Auteur Guilhem AnzaloneCentre de sociologie des organisations, 19, rue AmĂ©lie, 75007 Paris, ETT, centre Maurice-Halbwachs, 48, boulevard Jourdan, 75014 Paris, FranceHaut de page DĂ©couvronsensemble comment faire une Ă©tude de marchĂ© dans la perspective d’ouvrir votre propre restaurant. Étape #1 : Analyser le marchĂ© Ă  l’échelle globale. Avant de vous focaliser dans votre zone de chalandise, commencez par analyser le dynamisme du marchĂ© de la restauration Ă  l’échelle nationale. Votre voiture est Ă  vendre, mais combien ? Mieux vaut connaĂźtre sa vraie valeur. Voici la recette ! Votre auto est Ă  vendre, mais combien ? 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